Craignant que l'eau des pluies qui inondait certains points de la ville, submergeant la chaussée sur plusieurs mètres carrés, ne finisse pas s'engouffrer à l'intérieur des postes transformateurs d'électricité, les services de Sonelgaz ont recouru à des opérations de pompage hier dans la journée. Cela faisait un peu plus de vingt-quatre heures qu'une pluie incessante s'abattait sur la région de Tindouf. A la mi-journée, un camion vidangeur opérait au niveau du transformateur situé à proximité du bureau de poste face à un des lycées de la ville. Les agents qui ont tâtonné sous l'eau pour ouvrir un des regards ont fini par se rendre compte qu'il était saturé, voire bouché, et qu'il fallait pomper ces eaux pluviales pour les déverser à quelques mètres de là dans un autre regard. Autant vider une mare à la petite cuillère ! Une demi- heure après, les pompiers sont appelés à la rescousse. Pompage des eaux pluviales... Mission impossible ! On finit par ouvrir grandes les portes du lycée, déjà inaccessible, pour laisser se déverser une crue dans la cour dans l'espoir que les eaux s'évacuent en contrebas. La cour du lycée est à moitié inondée. « On est vendredi, il n'y a pas cours. Qu'en sera-t-il demain si la pluie persiste ? », se demandera un des riverains. Ceux-ci avaient, dans la matinée, installé une passerelle de fortune avec des pierres et des parpaings pour permettre aux passants de traverser l'immense flaque d'eau. La circulation dans la ville de Tindouf devient problématique en temps de pluie. « On n'est pas habitué à autant de pluie, dira un citoyen, mais celle-ci est une sorte de mise en garde pour l'avenir. » Ce qui, en d'autres termes, signifie que le réseau d'évacuation des eaux pluviales nécessite une sérieuse prise en charge. A Kandahar, un bidonville où les « habitations » précaires ont subi des dommages suite aux pluies incessantes de ces deux jours, la situation semble alarmante et risque de s'aggraver.