La prise en charge des dialysés est plus qualitative mais des insuffisances sont encore relevées. L'hôpital Akloul Ali d'Akbou enregistre une rénovation sur le plan infrastructurel et celui de l'équipement. Le service d'hémodialyse, structure sensible, connaît depuis quelques mois une amélioration tangible en matière de fonctionnement. On constate une meilleure prise en charge en termes d'accueil, de confort et de soins des malades au niveau de cette structure. En effet, au cours de l'année 2011, les locaux abritant ce service ont été restaurés de fond en comble. Les équipements et la literie ont été renouvelés, nous indique-t-on. En outre, «fin 2011, nous avons transféré 9 malades au centre d'hémodialyse de Sidi Aïch», fraîchement inauguré, nous apprend le directeur de l'hôpital d'Akbou. Première retombée positive : la résorption de la liste d'attente, composée d'insuffisants rénaux dont l'admission en séances d'épuration extra rénale était aléatoire. Le 12 février 2012, un autre contingent de 11 malades a rejoint le centre de Sidi Aïch. «Cela s'est traduit par l'octroi de 3 séances d'hémodialyse par semaines à des malades qui n'en avaient droit qu'à 2 auparavant», nous dira le premier responsable de l'établissement. Cependant, tout n'est pas encore rose, tant s'en faut. Il reste présentement 79 malades présentant une IRC (insuffisance rénale chronique), qui se relaient sur un parc de 14 générateurs d'hémodialyse. «La plupart des malades bénéficient d'une prise en charge correcte, mais faute de places, il y a encore des malades qui ne sont dialysés qu'à raison d'une seule séance hebdomadaire, ce qui les expose à des complications», doit constater le médecin chef de service. Autre contrainte : «certains malades refusent d'aller se faire dialyser chez le privé, qui offre pourtant une prise en charge similaire, sinon meilleure que le service publique», souligne notre interlocuteur. Cela, déplore-t-il, n'est pas sans impacter ces soins palliatifs, avec comme corollaire, une baisse de la qualité des prestations. Enfin, on souligne sur le registre de la transplantation rénale, que 3 patients suivis par le service d'hémodialyse d'Akbou ont été greffés au cours de ces dernières années. «Pour l'année 2012, un couple donneur-receveur est disponible», nous confie le médecin. Autre dotation non moins importante, l'acquisition récente d'une colonne de cœlioscopie au profit de son service de chirurgie, informe le directeur de l'hôpital. Pour le président du conseil médical de l'EPH «C'est un équipement d'une extrême importance, dans la mesure où il permettra à la fois d'écourter la durée d'hospitalisation, de réduire les traumatismes et d'améliorer le confort des malades». Le premier responsable de l'établissement annonce par ailleurs que l'hôpital sera prochainement doté d'un scanner. «Nous sommes en passe d'achever les travaux d'aménagement de locaux, attenant au service des urgences, dans l'optique d'y installer le nouvel équipement qui sera réceptionné dans les prochaines semaines», livre le directeur.