Les habitants d'Ouled Moussa, un village situé à 4 km au nord de Naciria, souffrent de tout dans leur vie quotidienne. Dégradation de routes, pénurie d'eau, manque de transport, absence d'éclairage public, etc. Se plaignant particulièrement de difficultés à pouvoir bénéficier du programme de l'aide de l'Etat à l'habitat rural pour construire des habitations, les villageois estiment que rien ne les incite à rester dans leur village pour travailler leurs terres. «Il n'y a qu'une dizaine de postulants qui ont pu lancer leur projets. Les autres demandeurs n'ont pas d'actes de propriété de terrain», déplorent des villageois, précisant avoir soumis ce problème aux autorités concernées à maintes reprises, mais aucune décision n'est venue pour répondre à leurs doléances. «C'est notre principale revendication, puisque nous vivons, pour la plupart, grâce au travail de la terre et nous ne voulons pas aller ailleurs. Aujourd'hui, nous ne réclamons pas l'impossible, sinon juste ce droit que nous accorde la loi pour construire une habitation décente sur nos terres, ce sol qui nous assure de quoi faire vivre nos familles», diront d'autres habitants d'Ouled Moussa, pour lesquels il se pose aussi le problème de pénurie d'eau et de la dégradation des routes dans leur village. Le travail mené par les services de l'hydraulique en la matière n'a pu mettre fin à leur désarroi. «L'eau coule une fois par mois dans nos robinets, car la nouvelle conduite réalisée par la direction de l'hydraulique n'a servi pratiquement à rien», se plaint un habitant, précisant, concernant les routes du village, que seul l'axe menant vers le chef-lieu est revêtu, alors que les ruelles d'Ouled Moussa n'ont connu aucun aménagement.