A peine formé, le groupe a déjà mis en boîte un premier album gorgé de groove et de reggae music. Dendana. C'est le nom d'un groupe de musique à retenir. Ses inspirations vont du reggae au jazz savamment mêlées de gnawi. Dans ces chants résonnent les accents des plus belles voix. A peine formé, le groupe a déjà mis en boîte un premier album gorgé de groove et de reggae music : une douzaine de morceaux constitueront cet album, qui sortira en été prochain. Ce premier opus est un beau voyage que l'on peut savourer tranquillement. Une invite à découvrir des pépites jazz et des salves, un véritable concentré de belles mélodies. En une seule ballade, Peuple sans voix, titre phare de cet album en fin de gestation, donne l'impression d'entendre à la fois Bob Marley projeté dans une valse reggae mais aussi de jazz. «C'est un hommage aux petites gens sans voix», explique Nassim Dendane, auteur, compositeur et interprète. Du haut de ses 24 ans, ce chanteur originaire de Tlemcen, aujourd'hui établi en France, a fait appel à des complices pour entonner un hymne torride. Il fait ses gammes dans les sur-aigus, alors qu'une poignée de musiciens l'accompagnent en arrière-plan : El Hadi El Hassar, à la guitare et aux chœurs, Slim Abida à la basse, Taha Ennouri, aux percussions et Lyonnel Patrix, au clavier. Le métissage des cultures confère au produit une belle réussite et le rend aussi accrocheur que sophistiqué : le reggae enfumé de Jamaïque, le jazz ensorcelant et le gnawi bien de chez nous... Le groupe a aussi fait une adaptation, en jazz,de la célèbre chanson intitulée Ya qalbi khali El hal, empruntée à la musique andalouse. La devise de ce groupe, qui transforme les normes du jazz en une cascade de notes rafraîchissantes, est claire : «La musique n'a pas de frontières», dit Nassim. Avec des arrangements reggae, on est étourdi par la beauté de ce manifeste musical que Nassim et ses acolytes reprennent en le «jazzant» d'une voix lascive. On sent un mélange d'empathie et d'ironie sur l'hymne. Enfin, on sourit en savourant cette composition très rythmée. Cette musique est le fruit de nombreuses rencontres et de métissages : elle trouve ses racines dans les musiques traditionnelles maghrébines, à l'image du berouali, mais est aussi très influencée par le jazz, reggae mêlés aux mélodies bien inspirées du gnawi. Le groupe s'investit dans une constante recherche musicale. En 2009, Nassim a produit un album dans lequel il a rendu hommage à son idole de toujours, Bob Marley. «Je chante la politique, mais je n'aime pas le terme ‘‘engagé'', car je n'aime pas donner des leçons», précise Nassim. Les chansons traitent aussi de la vie et bien sûr de l'amour. A déguster cet été sans modération !