L'opération en question ne suscite pas l'unanimité des habitants, dont certains, notamment ceux des cités dortoirs, s'estiment oubliés par les responsables, puisque les travaux de leurs cités sont à l'arrêt. Mise en veilleuse des mois durant, l'amélioration urbaine du chef-lieu de wilaya qui se trouve dans un piteux état, va être relancée. L'opération concernant 7 sites, a savoir Belhaouki Hammou (240 Logements, Maâbouda), la cité des 400 Logements (Les Tours), les 130 Logements Kaâboub, la cité Kerouani, les 326 Logements Aïn Mous, les 30 logements de Makam Echahid, ainsi que la façade Ouest du premier campus de l'université Ferhat Abbas. Le coût global de l'opération qui débutera avant la fin du premier semestre de l'année en cours, est de 700 millions de dinars. Situées aux extrémités du grand boulevard de l'agglomération qui va mal, les cités Belhaouki et celle des Tours bénéficieront non seulement de l'amélioration urbaine qui consiste en la réfection de la voirie, de l'éclairage publique, des espaces verts et aires de jeux, mais en la réhabilitation du bâti (sous-sol, étanchéité, peinture et partie commune) des immeubles. Les cinq autres sites ne sont concernés que par l'amélioration urbaine. Néanmoins, l'opération en question fait grincer bien des dents des citoyens ayant toujours en mémoire le «lifting» des 300 logements qui observe un temps mort, pour on ne sait quelles raisons. Contactés par nos soins, les habitants de la cité précitée n'appréciant guère la politique des deux poids deux mesures, s'interrogent: «Au lieu de terminer le travail entamé, les responsables effacent d'un revers tout ce qui a été fait auparavant. La prise en charge des premiers immeubles de la cité a été bien accueillie par les habitants qui déchantent quelques mois après. Car les décideurs faisant fi de ce que pensent le petit peuple d'une cité dortoir, stoppent tout. Nous profitons d'une telle opportunité pour interpeller les responsables de la commune et de la wilaya afin qu'ils nous fournissent des explications relatives à ce revirement qui ne dit pas son nom.» Il faut aussi savoir que le choix des sites est lui aussi critiqué par bon nombre de citoyens. «Sur quels critères, ont-ils choisi ces sites et pas d'autres où le cadre de vie se trouve dans une situation critique ? A titre d'exemple, la Pinède, qui était jadis une cité modèle se morfond dans la déchéance, ce qui n'offusque personne. Le cas du bâtiment «I» où les citoyens sont «massacrés» par les odeurs nauséabondes des égouts est le parfait exemple de la déliquescence. Nos éminences grises qui oublient que le temps des décisions unilatérales est révolu, doivent revoir leur feuille de route, en impliquant le citoyen qui ne veut plus du statut de spectateur. Ils doivent expliquer et justifier leurs démarches d'autant plus que les canaux de communication ne manquent pas», souligne un groupe d'habitants de la Pinède, qui attendent une main salvatrice.