La profilération des chiens qui écument les forêts et les périphéries de nombreuses agglomérations de la wilaya de Sétif prend des proportions inquiétantes. Les amis de la nature et les chasseurs, qui ne peuvent se hasarder en ces lieux, et ce, pour profiter de la moindre bouffée d'oxygène, tirent la sonnette d'alarme. Même les cimetières sont profanés par des prédateurs qui font des tombes des lieux de « procréation ». Le cimetière de Sidi Haïder, situé à quelques kilomètres de Aïn El Fouara, grouille de chiens loups qui mettent à mal la quiétude des habitants de l'éternelle demeure. Ne supportant pas ce sacrilège, un citoyen, Hammou B., a organisé le 17 mai une « battue » qui s'est soldée par l'anéantissement de 7 prédateurs. Toutefois, cette opération n'a pas réglé le problème qui n'offusque apparemment pas les gestionnaires d'une cité « belle et propre » en apparence. Ces derniers n'ont pas, depuis 2001, date de la dernière battue administrative qui a permis de mettre hors d'état de nuire des centaines de chiens errants, porteurs de maladies, jugé utile de réactiver l'opération qui permettra aux habitants de Lararssa, d'El Hidab, d'El Hassi, de Farmatou et des autres cités dortoirs de souffler un peu. Par ailleurs, la situation n'est guère reluisante à El Ouricia, (commune située à 7 km du chef-lieu de wilaya), envahie la nuit par des sarabandes de chiens écumant la forêt d'El Khababcha. Les férus de randonnées pédestres et des balades en milieu boisé, de la daïra de Aïn Azel, distante à 52 km de Sétif, crient eux aussi leur douleur. Car les forêts Sardoun, Oued Islan, Tidjidaouine et Attafi sont, selon Mohamed H., infestées par ces nuisibles qui ravagent tout sur leur passage. Ces animaux sauvages qui massacrent ces espaces, jadis havre de paix, feront-ils un jour l'objet d'une traque, car la santé des citoyens est, en cette période de fortes chaleurs, en péril ?