Les élus de l'APC de Tizi Ouzou ont voté, hier en fin de journée, à l'unanimité des présents, une motion de retrait de confiance à l'encontre du P/APC, Omar Cherrak, au cours d'une assemblée générale extraordinaire tenue à 16h au siège de la mairie. Mais tout ne s'est pas déroulé dans le calme. Un groupe de jeunes, qui serait manipulé pour saboter l'AG, s'est introduit à l'intérieur de l'APC vers 15h pour tout saccager. Des vitres et des portes ont volé en éclats. Des cocktails Molotov ont même été lancés sur le bâtiment et le parking de l'APC, alors qu'un renfort de police arrivait sur les lieux. Selon plusieurs témoignages recueillis sur place auprès de quelques employés, « ce qui s'est passé sent la manipulation. Certains ne veulent pas que ça finisse. Ils ont peur de perdre leurs privilèges ». Alors que les employés constataient, consternés, les dégâts occasionnés, les élus se sont rassemblés dans la salle de réunion. Après l'ouverture de la séance, les 21 élus présents ont voté à l'unanimité le retrait de confiance au maire, en présence du chef de daïra et du chef de cabinet du wali. Les élus qui se battent depuis des mois pour chasser le maire de son siège, ont informé le représentant de l'administration qu'ils n'étaient pas prêts à désigner sur place un remplaçant à M. Cherak. Un remplacement qui doit intervenir probablement la semaine prochaine, si les élus se mettent d'accord sur le nom du futur P/APC. Reste à savoir si ces derniers parviendront à se mettre d'accord sur le nom du futur P/APC, qui sera probablement FFS, puisque le parti est représenté par neuf élus alors que le FLN en compte huit. Pour nombre d'observateurs qui ont suivi le feuilleton de l'APC depuis le début, l'administration devrait sans doute dissoudre l'assemblée et placer un administrateur que d'entériner l'élection d'un nouveau maire, qui ne bénéficierait pas d'une majorité partisane. Lorsque de gros intérêts sont en jeu, tout est possible. Et l'intérêt du citoyen ? On n'y pense même pas.