Comme il fallait bien s'y attendre, le FFS a réagi contre le remaniement du bureau exécutif de l'APC de Tizi Ouzou, opéré la semaine dernière par le président d'APC, M. Cherrak Omar. Au cours d'une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Belloua de Tizi Ouzou, par M. Abid Madjid et Karim Tabbou, respectivement secrétaire national des élus et chargé de la communication, le parti de Hocine Aït Ahmed a annoncé officiellement la radiation des rangs du FFS de M. Omar Cherrak, P/APC de Tizi Ouzou, et de ses deux vice-présidents Khemici Hamid et Ghadi Malik. “Devant le dysfonctionnement constaté au sein de l'APC de Tizi Ouzou, où le FFS était majoritaire, nous avons invité les élus locaux du FFS à une réunion pour connaître les véritables raisons d'une telle situation et tenter de trouver, éventuellement, des solutions de sortie de crise, mais le président de l'APC de Tizi Ouzou et les deux autres élus ont refusé de répondre présents à une telle initiative”. Tout en accusant le P/APC de Tizi Ouzou de “gérer seul et dans l'opacité la plus totale les affaires de la commune”, les deux secrétaires nationaux du FFS ont taxé l'actuel P/APC de Tizi Ouzou de “complice avec la maffia du foncier déjà bien connue à Tizi Ouzou”. A ce titre, ils estiment que “le FFS a peut-être perdu une bataille contre la maffia du foncier à Tizi Ouzou, mais le parti est décidé à lutter contre la corruption et la dilapidation des biens publics”. Contacté hier en début d'après-midi, le P/APC Omar Cherrak s'est limité à déclarer que “s'il y a réellement de la transparence et de la démocratie au FFS, je dois être traduit en commission de discipline, où je me sentirai capable de donner tous les éclaircissements nécessaires relatives à cette situation.” “Pour ma part, dit-il, je suis décidé à assumer pleinement mon mandat au seul service de la population de Tizi Ouzou, d'autant plus que j'ai reçu, en l'espace de quelques jours, plus de 3 000 motions de soutien émanant des citoyens de Tizi Ouzou. Ceci dit, c'est certainement moi et tous les élus intègres qui m'entourent qui sommes décidés à lutter contre le favoritisme, la corruption et les calculs maffieux”, conclut le P/APC de Tizi Ouzou, qui prépare, lui aussi, un point de presse pour éclairer l'opinion publique sur cette affaire. M. H. Le secrétariat national réagit “Pas besoin de changer le Chef du gouvernement” Le secrétariat national du FFS, réagissant au dernier rapport du Conseil économique et social (CNES), estime – à la lumière de ses chiffres — que “le pays n'est nullement dans le besoin d'un remplacement d'un Chef du gouvernement”. “La solution ne saurait venir de la permutation de commis d'un système figé qui n'a jamais cessé de produire la déresponsabilisation, le conditionnement, l'échec, l'exclusion et la misère”, poursuit le secrétariat dans une déclaration. Le FFS se dit conforté dans son analyse par le fait que le retour aux affaires d'Ahmed Ouyahia, en remplacement de Ali Benflis, se soit opéré “dans l'indifférence totale”. “Le pouvoir, conclut-il, s'exerce en dehors d'institutions officielles”. L. B.