Une rencontre entre des hommes d'affaires algériens et italiens est prévue lundi et mardi prochains à Palerme, en Italie. Organisé par la Confindustria, organisation des entrepreneurs italiens, ce rendez-vous revêt, selon les participants, le cachet d'une importante manifestation dénommée « Projet méditerranéen », puisque y seront présents également, à l'instar de l'Algérie, 12 autres pays de la rive sud de la Méditerranée. Dans un communiqué de l'Institut italien pour le Commerce extérieur en Algérie, il est noté que « le projet sera focalisé sur les relations économiques entre l'Italie et les pays de la rive sud de la Méditerranée et se propose de relancer le rôle central de l'Italie dans cette aire en valorisant la collaboration industrielle et la promotion des investissements des entreprises italiennes dans cette région ». La délégation algérienne, composée des dirigeants d'entreprises privées et publiques des différents secteurs d'activité ainsi que des responsables de l'ABEF, de l'ANDI et de la CACI, sera conduite par le directeur du bureau de l'institut italien du commerce en Algérie, Samuele Porsia. Au cours d'une conférence de presse animée hier au siège de ce bureau par l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovani Battista Verderame, il a été annoncé la volonté d'aller plus en avant dans la promotion des échanges entre les deux pays et de tisser des liens d'affaires plus solides encore. A cette occasion, il a été fait part de plus de 70 projets algériens qui seraient à l'étude. Selon M. Walid Djaffer, président du Club des hommes d'affaires algéro-italiens, « il y aura, à Palerme, des projets concrets qui sont déjà actuellement ficelés ». M. Djaffer se félicite du lancement prochainement d'un projet, avec les Italiens, sur l'environnement où on a bénéficié, a-t-il dit, d'un « transfert de technologies à titre gracieux ». Au plan de l'investissement, l'Italie réalise le gros des projets dans le domaine des hydrocarbures. Répondant à une question sur le programme de la conversion de la dette, l'ambassadeur a rappelé que la conversion de la dette algérienne vis-à-vis de l'Italie, due au titre de la coopération et du développement, a été affectée aux projets spécifiques (écoles, logements sociaux, etc.). Le montant qui est de 84 millions d'euros a été presque totalement consommé, selon l'ambassadeur. Reste la dette commerciale, qui, elle, s'élève à 2,5 milliards d'euros. Son traitement, selon l'ambassadeur, dépend du choix du gouvernement algérien qui serait soit appelé à opter pour le programme de la conversion de la dette en investissements, soit à concevoir un programme de remboursement de la dette par anticipation. Pour ce dernier cas, il est ainsi clair que l'Italie, par la voix de son ambassadeur, affirme son soutien à l'Algérie dans le cadre du Club de Paris, afin de convaincre les créanciers de notre pays d'accepter l'offre de remboursement par anticipation dans une proportion dépassant les 10% du montant autorisés actuellement par les accords du Club de Paris.