Pendant que le maire de Ouled Yahia est occupé par les élections législatives du 10 mai prochain, auxquelles il s'est porté candidat, les habitants de cette commune, au relief montagneux, crient à l'injustice constatée dans l'attribution des projets de développement. Ils revendiquent leur part dans l'aménagement des routes et la mise en place de réseaux d'AEP et d'assainissement. C'est le cas des habitants des localités montagneuses de El Aïn Lamdaouia, Béni Souik et Assoul. Il y a quelques jours, un groupe de citoyens est allé investir le siège de l'APC, à Achbou, pour protester contre l'isolement et l'absence d'une prise en charge de leurs problèmes. Les groupements d'habitations de El Aïn Lamdaouia et Béni Souik sont sans réseaux d'assainissement, a-t-on appris auprès des habitants. Les fosses septiques demeurent le seul moyen d'évacuation des eaux usées, ce qui constitue un risque pour la santé et l'environnement. L'autre préoccupation concerne l'aménagement de la route allant jusqu'aux limites de la commune limitrophe de Sidi Maârouf. La première tranche du projet a été réalisée, mais une partie de cette voie est encore difficile d'accès. Pour vaincre l'isolement, des citoyens de Tallaft ont également fait part de leur souci de voir les responsables locaux se tourner vers leur bourgade pour la faire bénéficier de certains projets de développement. Leurs revendications concernent l'extension de la route et l'alimentation des foyers en eau potable. Les projets attribués dans le cadre des PCD ne suffisent pas à satisfaire les besoins d'une population qui a repris son droit de retour aux douars qu'elle a quittés durant les années 1990.