La commission de recours de wilaya, autour de l'attribution des logements sociaux, n'a pas répondu aux attentes des habitants du village Cheurfa. Les villageois de Cheurfa n'Bahloul, conduits par leur comité, ont fermé hier les sièges de la daïra et de l'APC d'Azazga pour protester contre «l'exclusion» de plusieurs demandeurs de logements dans la liste d'attribution établie ces derniers jours, après l'examen des recours par la commission de wilaya. Avant de procéder à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra, les protestataires avaient organisé une marche depuis leur village jusqu'au chef-lieu communal, sur une distance de plus de 3 kilomètres. Des rassemblements ont été tenus devant les édifices publics par des dizaines d'habitants du village, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «On n'est pas des hors la loi, On revendique nos droits, Non à l'injustice !». Dans ce contexte, les villageois protestataires soulignent ne pas avoir vu le moindre affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux de la cité Tizi N'Fliki. Ils protestent contre la suppression, dans la liste, de cas sociaux du village qui n'ont jamais bénéficié d'une quelconque aide de l'Etat, tout en dénonçant le fait que les 6 ou 7 sinistrés de Cheurfa n'Bahloul, à la suite des glissements de terrain survenus le mois dernier dans la localité, n'ont pas été pris en compte. Ces villageois s'interrogent sur la destination des 40 logements restants après la distribution de 90 sur les 130 logements de cette cité située sur la route de Cheurfa, à deux kilomètres au sud du chef-lieu de la ville. Les villageois indiquent avoir beaucoup attendu que la commission de recours réparent le manque de rigueur observé dans l'attribution provisoire qui avait, rappelons-le, soulevé le mécontentement de la population locale en juin dernier. Les résultats des travaux de la commission de recours ont une nouvelle fois déçu les villageois parmi lesquels beaucoup méritent d'avoir accès à un toit. En outre, les villageois relèvent un exemple «d'iniquité» dans le fait que des quartiers de la ville d'Azazga bénéficient de l'éclairage public de haute valeur, pendant que la «demande répétée» du comité du village de Cheurfa pour la pose de simples lampadaires n'a pu être honorée. «Nous avons demandé moult fois le bétonnage de routes importantes dans notre village, mais vainement. En matière d'AEP, nous ne sommes alimentés en eau qu'une fois tous les 15 jours. Concernant les trottoirs, nous avons 1200 collégiens qui empruntent quotidiennement plus de 2 kilomètres de route entre le village de Cheurfa et la ville d'Azazga pour rejoindre leur CEM sur la RN 71 dont les trottoirs sont complètement délabrés, ou inexistants par endroits. Nos enfants sont, de ce fait, obligés de marcher sur l'asphalte, encourant ainsi de réels dangers d'accident de la circulation automobile», déplorent les protestataires. «Les autorités locales ont organisé une rencontre au sujet de l'attribution des logements, mais sans associer le comité du village de Cheurfa. Il faut dire que nous avons usé des voies les plus sages pour être entendus par les autorités de daïra et de la commune, mais vainement, d'où le recours à cette action, pacifique, d'aujourd'hui», rappellent-ils encore.