La plage de la coquette bourgade balnéaire de Petit Port, à 5 km au nord de Sidi Lakhdar, le chef lieu de commune, vient d'inaugurer une superbe et spacieuse esplanade. D'une superficie de 3.000 m2, cet espace vient à point nommé embellir une grande partie du front de mer. Surplombant la principale plage de la cité, l'esplanade a été exécutée de fort belle manière tout en offrant une vue imprenable sur la grande bleue. Tout juste en bas du mur de soutènement, le sable fin s'étale à perte de vue. De plus le choix du site s'avère très judicieux en raison de sa situation excentrée par rapport au village, ce qui le met en principe à l'abri de toute convoitise. Accoudée à la dune naissante que parsèment de courageux genévriers de Phénicie, cette esplanade prolonge harmonieusement l'arrière pays. En effet, sur son flanc sud, aucune habitation ne vient importuner ni la forêt ni le maquis. L'endroit est généralement réservé à l'accueil des camps de toiles où viennent se croiser les familles de l'intérieur du pays. On apprend auprès du directeur de l'urbanisme que l'étude est l'œuvre des ingénieurs et techniciens de la DLEP, ce qui donne un aperçu des capacités cachées de l'administration locale. Car il est de notoriété, comme le soulignera un technicien rencontré sur le site, que si l'étude avait été confiée à un organisme extérieur, nul doute que le projet aurait pris une tout autre tournure et aurait certainement couté plus cher au trésor public. Un avis que partagent sans réserve de nombreux citoyens venus assister à l'inauguration de l'ouvrage par le wali de Mostaganem. Conçue dans un style à la fois sobre et dépouillée, l'esplanade de petit Port n'a pas manquée de séduire les visiteurs. Confié à deux entreprises privés, l'esplanade et le mur de soutènement auront mobilisé ouvre 2.969.512,65 DA et 5.369.130;00 DA respectivement, soit un cout global de 8.338.642,65 DA. La durée des travaux a été de 3 mois pour le mur de soutènement et de 45 jours pour le bitumage de l'esplanade. Livrée à moins de 2 mois de la saison estivale, cette esplanade devrait faire des jaloux chez l'ensemble des cités balnéaires de la wilaya qui s'en trouvent parfois démunies, d'autant que des plages comme les Sablettes, Ouréah, Stidia ou Sidi Mejdoub ont vu leurs façades maritimes respectives défigurées par corniches d'une rare mocheté. Ici, nulle fioriture ni matériaux onéreux comme les fers forgés et le dallage, mais seulement un joli revêtement aux couleurs chatoyantes. Il reste à espérer que l'endroit ne soit pas squatté par des commerces informels si prompts à s'accaparer le moindre espace.