Six milliards de centimes, tel est le montant des cotisations récoltées par le Front national algérien (FNA) présidé par Moussa Touati. Une somme qui vient s'ajouter aux indemnités que touche le parti pour chaque député siégeant à l'Assemblée. Sur la défensive, Moussa Touati affirme que ces cotisations permettront au parti de mener à bien sa campagne électorale. Transition toute faite, le patron du FNA est revenu sur l'exigence des militants désirant occuper les têtes de listes de son parti de payer le prix de ce positionnement, en liquide. Moussa Touati avait reconnu devant les journalistes avoir mis aux enchères les listes de candidatures dans sa formation politique et établi un barème et un tarif pour des prétendants qui voudraient entrer en course pour les législatives. Le prix des places varie entre 100 et 500 millions de centimes, c'est-à-dire en fonction de l'importance des wilayas. N'est-ce pas là une forme de corruption ? Hier, M. Touati n'a pas nié ces informations, mais a regretté la campagne de dénigrement menée, à cet effet, par les médias. «Pourquoi un tel acharnement ?», s'est-il interrogé. «Il ne s'agit pas de corruption, puisque cet argent n'ira pas dans ma poche, mais dans les caisses du parti, surtout que l'Etat n'accorde plus d'aide financière pour la campagne électorale», a-t-il argumenté, sans pouvoir justifier l'injustifiable. Sur l'aide financière pour la campagne électorale, M. Touati semble ne pas vouloir se référer à la loi organique portant régime électoral prévoyant des aides indirectes, dont la mise à la disposition des formations politiques des salles gratuitement pour y animer des meetings, des espaces publicitaires pour l'affichage. Le conférencier a précisé que son parti a présenté 51 listes renfermant 604 candidats ; dont 199 femmes et 405 hommes. Parmi eux, il compte 12 hommes d'affaires, 30 chômeurs, 302 universitaires, 442 fonctionnaires… Interrogé sur la position de son parti vis-à-vis du gel et le dégel des activités de la CNSEL, le conférencier a estimé que son parti était représenté au sein de cette instance et approuve toutes ses démarches. Le FNA est en faveur d'un bulletin de vote unique comme revendiqué par la CNSLE. «Nous étions les premiers à avoir proposé cette formule», explique M. Touati en précisant qu'au départ, son parti avait recommandé le dépouillement électronique.