Bien que la manifestation soit prise en charge par son département ministériel, les centaines de jeunes du mouvement associatif, venus de toutes les wilayas du pays, s'attendaient à rencontrer le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale pour lui exprimer leurs difficultés. Hélas, le membre du gouvernement n'a pas pu venir pour leur donner les solutions afin que ses promesses se concrétisent sur le terrain. La foule impressionnante de participants était conviée à une rencontre initiée par l'Association nationale des jeunes pour la défense des droits et la préservation de l'emploi, qui s'était tenue le week-end dernier au centre Grand Bleu à Chenoua (Tipaza). Toutes les wilayas du pays étaient présentes à travers la participation des représentants des directions des actions sociales, les directions de l'emploi des jeunes, les femmes et les hommes du mouvement association. La salle était archicomble et ne pouvait contenir plus de 300 personnes. Il y avait plus de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'immense salle. Les délégués se sont relayés devant le micro pour exprimer leur impatience, leur inquiétude, leur ras-le-bol et les difficultés rencontrées durant leur quotidien, notamment pour bénéficier des avantages des mécanismes conçus par l'Etat (CNAC, Ansej, Angem) relatifs la création de l'emploi, de surcroît ceux de la microentreprise. Néanmoins, ils n'ont pas manqué de rappeler leur soutien au programme du président de la République. Les orateurs avaient proposé l'augmentation des allocations chômage, pas en dessous du SMIG, ont-ils précisé, la création d'une banque et d'une caisse pour les soutenir et les accompagner dans la création de leurs microentreprises. Ils ont dénoncé les lourdeurs administratives dans le traitement des dossiers de création de projets, le mépris de l'administration, les difficultés pour les jeunes promoteurs de réunir les sommes d'argent inhérentes à l'apport personnel dans le montage financier. En fait, c'est autant de points soulevés par les jeunes issus du mouvement associatif en quête d'emploi, lors de leurs interventions, suivies des applaudissements, qui aujourd'hui découvrent le manque de crédibilité des discours officiels mielleux et se sont rendus compte de l'impossibilité selon les participants pour mettre en pratique toutes les promesses faites par le membre du gouvernement lors de ses multiples interventions. Les jeunes étaient désespérés, après avoir longtemps cru aux solutions miracles à leur misère.