Les directeurs de l'action sociale et leurs homologues de l'emploi des 48 wilayas du pays, les 53 représentants de l'Ansej, les responsables de l'ADS, de l'Anem et de la Cnac ont participé à la rencontre nationale sur le thème « Système d'information de gestion, de l'emploi et de la solidarité nationale Pour une meilleure cohésion sociale », qui s'est déroulée à Tipasa durant deux jours, les 9 et 10 mars, au centre du Grand Bleu. Trois membres du gouvernement sont intervenus lors des travaux de cette rencontre nationale des cadres du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, en l'occurrence MM. Haïchour, ministre de la Communication, Tou, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, et le docteur Ould Abbès, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Ce dernier a livré des chiffres lors de son intervention pour illustrer l'évolution positive de la situation sociale en Algérie depuis l'an 2000. En Algérie, selon les chiffres officiels, il existe 600 000 personnes qui vivent dans un état de précarité, tandis que le taux de chômage ne dépasse guère 13% (taux contrastant avec le pourcentage donné récemment par l'ONS estimé à 17%), et le taux du PIB a atteint 2500 dollars, affirme le docteur Ould Abbès. L'Algérie est le premier pays africain à créer l'Observatoire national de la lutte contre la pauvreté. D'ailleurs, le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) vient d'allouer à cet observatoire récemment créé une enveloppe de 100 000 dollars afin de l'aider à fonctionner et à activer sur le terrain. Il était question, lors de la rencontre, de la lutte contre la précarité et l'accompagnement des personnes vers l'insertion sociale après une prise en charge sociale, mais surtout cibler les citoyens fragiles en difficulté et mieux utiliser les ressources financières en mettant en place des mécanismes efficaces de traitement des cas. Sur les 716 000 emplois créés en 2004 en Algérie, 406 000 sont issus du département du docteur Ould Abbès. A l'horizon 2009, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale compte faire baisser le taux de chômage en Algérie à moins de 10%. La politique actuelle de création d'emplois permet, selon le membre du gouvernement, aux postulants à la formule du microcrédit de bénéficier d'un crédit en moins de trois mois, après étude de leurs dossiers. 35 000 locaux commerciaux seront mis à la disposition des jeunes promoteurs avant la fin de l'année 2005. « Il s'agit de location de ces locaux, mais plus jamais de donation », précise le docteur Ould Abbès. En raison de l'arrivée des nouvelles vagues de main-d'œuvre, les directeurs de wilaya de l'action sociale et de l'emploi seront astreints à l'obligation de résultat pour atténuer progressivement les tensions sociales, avait déclaré le ministre. La carte nationale des poches de pauvreté en Algérie a été élaborée en 2000, à partir de certains paramètres qui illustrent les déficits et les retards dans les secteurs du logement, de la santé, de l'enseignement... En Algérie, selon le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, il existe exactement 177 communes considérées comme des poches de pauvreté, dont 46 se trouvent dans des situations très précaires. L'identification de ces poches de pauvreté a été effectuée grâce à un travail de longue haleine de la Direction des programmes de lutte contre la pauvreté du département ministériel du docteur Ould Abbès. Le travail demeure en cours, car l'accès à certaines zones enclavées des communes identifiées est très laborieux pour les employés chargés de cette opération. L'objectif de création de 2 millions d'emplois initié par le président Bouteflika nécessite beaucoup d'efforts, de mobilisation et d'imagination. Les travaux de cette rencontre nationale se sont articulés autour de cinq ateliers pour établir un diagnostic du système actuel d'information et d'identification émanant des conclusions de leurs expériences vécues à travers le territoire national.