Les origines du mouvement associatif algérien remontent à des périodes lointaines dans l'Histoire du pays où il s'est manifesté à travers les comités de sages, la djemâa, et autres formes qui ont connu une certaine évolution sur le plan quantitatif en se distinguant par la création de quelque 60.000 associations qui activent pour la majorité d'entre elles dans les mêmes domaines. Ce rappel sur l'organisation culturelle, sociale et politique de la société algérienne, a été formulé hier par le ministre de la Jeunesse et des Sports Yahia Guidoum à l'ouverture de la rencontre nationale du mouvement associatif sous le thème «Etat des lieux et perspectives» qui s'est déroulé à Zéralda au centre de l'Association nationale des loisirs de la jeunesse (Analj). Partenaire privilégié du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), le mouvement associatif constitue le mécanisme par excellence à même de permettre la participation des jeunes à tout ce qui touche à leur quotidien, a souligné le ministre. S'adressant aux nombreux participants à cette rencontre, que composaient divers départements ministériels, les 48 directeurs de la jeunesse et des sports, des 48 centres d'information et d'activité de la jeunesse (Ciaj) ainsi que des représentants du mouvement associatif national et local (5 par wilaya), le ministre a, en outre, préconisé dans son intervention, la nécessité de reconsidérer la relation Etat - mouvement associatif, dans le but, a-t-il dit, d'instaurer un partenariat durable qui garantirait un impact réel en direction des jeunes tout en assurant une gestion efficiente et transparente des moyens financiers consacrés par l'Etat. Guidoum a par ailleurs insisté sur la consolidation de toute initiative visant à «regrouper les associations autour de projets communs» notamment à travers la création de réseaux associatifs. Il demandera que soit encouragée toute action dans les domaines jugés prioritaires tels que «la prise en charge de l'enfance, la protection de l'environnement et l'emploi». A travers ce genre de rencontres, le MJS lance une opération pour refonder ses relations avec le mouvement associatif notamment pour une meilleure mobilisation axée sur une «transparence financière, une meilleure gestion des deniers publics» et une orientation des actions vers des projets d'intérêt général ayant un impact positif sur la société. En matière de financement, l'intérêt de l'Etat en direction du mouvement associatif se reflète par l'octroi annuel de 60 milliards de centimes, budget auquel s'ajoute l'apport conséquent des différents fonds d'entraide. L'après-midi de cette journée devait être meublé par l'activité de 5 ateliers constitués à cet effet. Les questions de financement des associations, l'état des lieux, la politique de la jeunesse, les aspects organisationnel et législatif et la situation de la jeunesse algérienne établie à l'étranger ont composé les axes de ces ateliers de travail. Cette journée nationale fait suite aux rencontres régionales organisées les 23 et 24 novembre à Annaba (est), Alger (centre-sud) et Tlemcen (ouest).