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Arts et lettres : les autres articles
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2012


-Dédicace : Economicus
Aujourd'hui, à la librairie El Ijtihad, Abdelatif Rebah dédicacera son essai, «Economie algérienne, le développement national contrarié» (Ed. Inas, 2012). L'économiste aborde notamment «l'entreprise de destruction de la voie de développement national indépendant qui a produit gâchis, précarité et régression sociale». L'auteur présente l'expérience de certains pays d'Amérique du Sud et des Brics, groupes de pays émergeants et leur «voie plus féconde». De là, l'économiste développe l'idée que «l'Algérie, avec ses atouts, sa propre histoire de lutte pour l'émancipation nationale et sociale peut être une source inépuisable d'inspiration pour faire face aux défis contemporains». 9, rue Areski Hamani, Alger, 15 h.
-Poésie : pollen de mots
L'Institut français propose, comme chaque année, de célébrer le Printemps des Poètes à travers toutes ses antennes : Constantine (7-8 avril), Annaba (9-10), Alger (8-12), Tlemcen (14-16), Oran-Mostaganem (14-17). Cet événement, organisé en partenariat avec l'Institut culturel italien et le Goethe Institut, accueillera notamment une conférence de Hamdane Hadjadji sur la poésie féminine en Andalousie, sujet de son ouvrage récemment paru chez Barzakh. Une rencontre à ne pas rater (Alger, 8 avril, 17 h). Mercredi 11, à 19h, un spectacle poétique, musical et théâtral, intitulé «Soleil à rebours» sera donné par la compagnie Choliambe. Une balade dans la poésie algérienne des années ‘30 à nos jours. Jeudi 12 avril, auront lieu des rencontres poétiques en milieu scolaire et universitaire. A Alger, toujours, une soirée permettra de marier la poésie à d'autres disciplines : danse, théâtre, slam, arts visuels, etc. Au rendez-vous les poètes Elisa Biagini (Italie), Ann Cotten (Autriche), Marina Temkina (USA/Russie), Marc Delouze Michaël Gluck, Dominique Delpirou (France), Amine Aït Hadi et Toufik Ouamane (Algérie). Maîtresse de cérémonie de ce Printemps des Poètes : la poétesse Samira Negrouche.
-Danse : à nouveau Béjart
Le Béjart Ballet Lausanne, fondé par Maurice Béjart, fête ses 25 ans avec la reprise à Paris de ballets phares de son répertoire et une nouvelle création, gardant vivant l'héritage du fondateur, près de cinq ans après sa disparition. Parmi ces œuvres, figure, bien sûr, la chorégraphie du «Boléro » de Ravel que l'artiste défunt avait popularisé, contribuant ainsi à faire connaître la danse contemporaine auprès de très larges publics. Mais, comme «La Joconde» de Léonard de Vinci, le succès extraordinaire de cette œuvre avait aussi entraîné une méconnaissance des autres créations de Maurice Béjart. Né à Marseille en 1927, le grand artiste est mort à Lausanne en 2007. La même année, il s'était naturalisé suisse. Il avait emprunté son nom d'artiste à Armande Béjart… l'épouse de Molière.
-Théâtre : rendez-vous
Le TNA étant fermé pour travaux (jusqu'à quand d'ailleurs ?), les amoureux du quatrième art se demandent si sa troupe est aussi en travaux et pourquoi elle ne joue pas ailleurs en attendant. L'ONCI tente de maintenir la programmation théâtrale de la capitale en proposant des rendez-vous réguliers destinés aux enfants et aux adultes. Aujourd'hui, samedi 7 avril, à l'Atlas, à 10h, les enfants pourront voir la création de l'Association culturelle Ithren de Tizi-Ouzou, intitulée «El Khidaâ» (La Trahison). Aujourd'hui également, à 10h, au complexe culturel Abdelouahab Salim de Chenoua (Tipasa), la pièce «El Nedjma el Adjiba» (L'étoile merveilleuse), au titre plus engageant que le précédent, sera interprétée par la troupe Deni El Hadi d'Alger. Les adultes ne seront pas en reste avec la représentation de la pièce «Sarab» mise en scène par Hacen Allaoua. El Mougar, aujourd'hui à 18h.
-Cinéma : agents secrets
Passant souvent inaperçus, les scénaristes sont les agents secrets du septième art. Mis à part les Prix qui leur sont décernés çà et là, ils restent les créateurs du cinéma les moins visibles. Depuis quinze ans pourtant, il existe un Festival international des scénaristes qui s'est tenu cette année dans la petite ville de Valence, en France, avec, comme président d'honneur, l'acteur Charles Berling. Cette édition s'achève aujourd'hui. Il faudra penser à envoyer à la prochaine de jeunes scénaristes algériens.
-Anécdote : Cervantès et la «redjla»
Selon certaines sources, le grand écrivain Cervantès aurait blessé à l'épée un parent de sa future épouse, Catalina de Palacios, qui l'avait agressé après l'avoir surpris en train de faire la cour à sa belle. A l'époque, en Espagne, on ne badinait pas avec la «redjla». Cet incident l'aurait amené à errer en Espagne puis à se rendre en Italie. Là, sans revenus, il s'engagea dans l'armée où son frère aîné servait déjà. Sans cela, il n'aurait jamais combattu les Ottomans. Il n'aurait jamais été pris comme captif à Alger et n'aurait peut-être jamais écrit son «Don Quichotte». Qui sait ?
-Scénarios : les Ateliers de Béjaïa
Les Rencontres cinématographiques de Bejaïa organisées par l'association Project'heurts, en partenariat avec CFI (Coopération médias), proposent, comme chaque année, un atelier sur l'écriture scénaristique. Destiné aux auteurs-réalisateurs algériens désireux de consolider leurs techniques d'écriture dans le développement d'un scénario de court métrage de fiction, l'atelier se déroule en trois sessions d'une semaine : du 9 au 15 juin, en septembre et en décembre (dates à confirmer). Les participants sont sélectionnés par un jury international sur lecture de leur projet. Tous les frais de formation sont pris en charge par les organisateurs. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au dimanche 13 mai 2012 à minuit pile. Maintenant, imaginez un scénario où vous déposez le dossier à minuit trente et que vous rencontrez alors…
-Tombouctou : alerte au patrimoine
La Directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a exprimé, mardi, sa préoccupation sur le risque que font peser les combats autour du site du patrimoine mondial de Tombouctou, au nord du Mali. Elle a rappelé l'obligation des pays à sauvegarder leur patrimoine en temps de guerre. «J'appelle les autorités maliennes et les factions belligérantes à respecter le patrimoine et les engagements du pays en tant que signataire de la convention de 1972 sur le patrimoine mondial. Les merveilles architecturales en terre de Tombouctou que sont les grandes mosquées de Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia doivent être préservées. Avec les 16 cimetières et les mausolées, elles sont essentielles à la préservation de l'identité du peuple malien et de notre patrimoine universel». Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial depuis 1988.
-Conférence : le Tassili N'Ajjer et les Peuls
Jeudi prochain, au Centre d'Etudes Diocésain des Glycines, à Alger, Sid-Ahmed Kerzabi donnera une conférence sur le thème : «Les fresques du Tassili N'Ajjer et les traditions des Peuls : nouvelles hypothèses d'interprétation». Il présentera les travaux d'Henri Lothe qui, dans les années ‘50, a «hissé l'art rupestre saharien à un art majeur, au même titre que l'archéologie préhistorique, pour l'imposer comme une véritable discipline à la recherche de l'histoire ancienne de l'Humanité». Ces travaux contribueront à l'essor des recherches préhistoriques et à l'émergence d'ethnologues africanistes, comme Hampaté Bâ qui se consacra à l'étude des Peul. S. A. Kerzabi tentera de montrer pourquoi la lecture des fresques de la période bovidienne, telle que pratiquée par H. Lothe et H. Bâ, a été rejetée par certains spécialistes et comment elle pourrait être reconsidérée. Cinéaste de formation, Sid-Ahmed Kerzabi a fait toute sa carrière dans le patrimoine (directeur du musée du Bardo, du parc national du Tassili, président de l'association des amis du Tassili…). 5, chemin Slimane Hocine, Alger, 18 h.
-Poisson d'avril : cheval marin
Bien sûr, la fantasia à New York de 250 cavaliers algériens, projet d'un «armateur américain d'origine libanaise, Wallace G. Sanaa, propriétaire d'une écurie prestigieuse, pris de passion pour le cheval barbe» n'était qu'un poisson d'avril (édition du 31 mars). Oran ne verra donc pas débarquer en juillet le navire de ce milliardaire inexistant. Tant pis pour la métropole américaine qui se verra privée d'un spectacle magnifique. Excuses au citoyen de Saïda qui nous a contactés pour y participer.


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