Employant plus de 30 agents, la station thermale Hammam Ouled Yellès est à l'arrêt depuis plus d'un mois et demi, au grand dam des curistes de la wilaya et des autres régions du pays. Les dernières intempéries ont endommagé les canalisations, obstruées par le sable et la boue. En dépit du manque à gagner s'élevant à plus de 3,5 millions de dinars, la commune de Mezloug (daïra de Aïn Arnat) n'a pas levé le petit doigt. Pour des raisons inhérentes aux prochaines législatives, la question du hammam disposant de 30 chambres dont 10 individuelles, a été reléguée au dernier plan. Ne voyant rien venir, des riverains du hammam ainsi que bon nombre d'habitués de l'espace nous ont contactés pour tirer la sonnette d'alarme et attirer l'attention des autorités de la wilaya pour qu'elles interviennent. «C'est parce qu'il est un bien public que les gestionnaires de la commune lui tournent le dos. Dire qu'il est l'une des plus importantes sources de financement de l'APC. La position de cette dernière nous intrigue. En plus des bienfaits thérapeutiques de ses eaux, la station influe positivement sur l'activité économique de la localité, ne pouvant rester insensible devant un tel gâchis. Nous profitons d'une telle opportunité pour lancer un SOS au wali pour réparer la panne qui intervient à ce moment, c'est-à-dire au printemps, la période du grand rush», soulignent non sans pincement au cœur des citoyens du Hammam. «Sous d'autres cieux un tel espace à la fois touristique et thérapeutique, générant de grandes recettes et en devises fortes, est protégé. Ayant pris l'habitude de bénéficier de ses eaux deux fois par mois, El Hammam qui est l'endroit idéal pour se revigorer et se reposer, nous manque. Je reste muet devant la manière de faire de ses propriétaires, ne se souciant guère du manque à gagner et du préjudice causés aux riverains et aux visiteurs qui reviennent à chaque fois bredouille», souligne Samir un coutumier de l'espace.