L'ancien président français, François Mitterrand, a vu son «calvaire abrégé» à sa demande, et Nicolas Sarkozy prend des comprimés non autorisés par les autorités sanitaires, affirment deux journalistes dans un livre sur la santé des présidents publié hier. Dans cet ouvrage, Le dernier tabou. Révélations sur la santé des présidents (Editions Pygmalion), Denis Demonpion et Laurent Léger écrivent que François Mitterrand, cloué au lit en janvier 1996 par le cancer dont il était atteint depuis 1981, a vu «un lundi, à sa demande express, son calvaire abrégé». «Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse», précisent-ils. Unique président socialiste de la Ve République française de 1981 à 1995, François Mitterrand est mort le 8 janvier 1996 des suites de son cancer. A peine dix jours après sa mort, son ancien médecin révèle que la maladie de Mitterrand avait en réalité était décelée dès 1981 et que le Président l'a donc obligé à falsifier ses bulletins de santé. Concernant Nicolas Sarkozy, MM. Demonpion et Léger affirment que le président-candidat «avale des comprimés dépourvus d'Autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale». «On donne au Président des médicaments qui n'ont pas d'AMM mais le remettent d'aplomb», selon un proche de Nicolas Sarkozy, cité dans le livre, qui ne précise toutefois pas quels sont ces médicaments. «S'agit-il de traitements interdits à la vente en France, comme la DHEA, l'hormone anti-vieillissement, particulièrement stimulante, mais qui n'a jamais obtenu l'autorisation pour être commercialisée en France, contrairement aux Etats-Unis ?», se demandent les auteurs. «Ou bien d'EPO, la protéine favorite des sportifs, augmentant la production de globules rouges, et dont seule la prescription pour soigner certains cancers et l'insuffisance rénale est autorisée sur le marché français ? S'agit-il de simples stéroïdes ou corticoïdes, prescrits au Président avant l'obtention du feu vert des autorités sanitaires de commercialisation ? Ou bien tout simplement des vitamines ?», ajoutent-ils. Sollicité, l'Elysée n'avait pas encore réagi hier en milieu d'après-midi.