Des journées d'étude autour du thème «Développement de contenus en Algérie : enjeux et perspectives» ont été inaugurée hier à l'incubateur du cyberparc de Sidi Abdallah (Alger). L'objectif affiché est d'établir un état des lieux et de promouvoir le développement de contenus sur internet. Malgré les mesures incitatives prises par l'Etat, telles l'exemption de TVA sur la production et l'édition nationale d'œuvres et de travaux sur supports numériques ainsi qu'au titre des frais liés à l'accès à internet et l'hébergement de serveurs web, l'Algérie accuse un énorme retard. Il n'y a eu que quelques expériences de différents secteurs ministériels de mise en place de systèmes d'information et des lancements timides de services en ligne en direction des citoyens. Le portail elmouwatin.dz reste très peu connu. Et d'ailleurs, diront certains experts, pourquoi parler de «contenu» alors que l'accès à internet à haut débit n'est pas garantie partout ? Une enquête de l'ONU estime le nombre d'internautes en Algérie à 12,50 pour 100 habitants et le taux d'abonnement ADSL à 0,58 pour 100 habitants. Le taux de pénétration du téléphone fixe est de 8,24%, contre 92,42% pour le GSM. Petite remarque : comment peut-on parler de contenu et d'actualisation alors que cet événement n'est même pas annoncé sur le propre site web du ministère qui organise ces journées ! Ne doit-il pas donner l'exemple ? Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information de la communication, a souligné l'importance du contenu numérique dans le rapprochement de l'administration des citoyens et dans la gouvernance électronique, dans une allocution lue par Mohamed Baït, secrétaire général du MPTIC. Il a expliqué que le contenu numérique est, pour la gouvernance électronique, de par la disponibilité des informations, d'un apport certain dans la prise de décision dans la gestion des affaires de l'Etat et leur protection. Le gouvernement avait installé une commission relative à la bande passante d'internet à haut et très haut débit, composée des représentants de huit ministères, afin de formuler des propositions pour mettre en œuvre le programme e-Algérie. Un Fonds d'appropriation des usages et du développement des technologies de l'information et de la communication (FaudTIC) a été aussi instauré. Une action de soutien de l'appropriation des TIC pour la PME est une manière de généraliser l'accès à l'internet. Une vingtaine de conférences sont programmées, dédiées à la problématique des contenus numériques en Algérie. Les contenus numériques se répartissent en trois grands domaines : le secteur public, le domaine personnel/social (contenus produits par les utilisateurs) et le domaine commercial. Il est important de disposer de contenus de qualité, qui soient pertinents pour les utilisateurs/consommateurs et abordables. Les contenus pertinents doivent aussi répondre à des besoins réels des utilisateurs. En outre, il est impératif que les sites de contenus disposent de bons répertoires et de bons moteurs de recherche afin que ces contenus pertinents puissent être atteints en premier.