Mettant à profit l'ouverture des 3èmes journées scientifiques de la faculté des sciences de la nature et de la vie, le recteur de l'université de Mostaganem, professeur Seddiki, a annoncé la création d'une école nationale préparatoire aux grandes écoles. Selon ses dires, cette école accueillera, dès la prochaine rentrée universitaire, pas moins de 300 bacheliers. C'est une véritable consécration pour le corps professoral de la faculté des sciences de la nature et de la vie, qui vient d'être enfin délestée de la filière des sciences dures qui en faisaient partie jusqu'à la promulgation du décret du 12/02/2012. Désormais, cette faculté abritera les départements des sciences agronomiques, de la biologie, des biotechnologies et de l'halieutique et des sciences de la mer. C'est incontestablement la faculté la mieux dotée en terme d'enseignants de rang magistral. En effet, elle ne compte pas moins de 13 professeurs, 27 maîtres de conférences «A» et 10 maîtres de conférences «B». Elle possède également un taux d'encadrement digne de celui des pays développés, avec pas moins de 12 étudiants pour un enseignant. Dans son intervention, en séance plénière, le professeur Miloud Halbouche n'a pas manqué de souligner que les enseignants de rang magistral représentent 35% de l'ensemble de ce personnel. Nul ne doute que c'est en grande partie ce potentiel scientifique et pédagogique qui a permis aux responsables de l'université de décrocher l'habilitation à ouvrir cette école préparatoire, que seules 4 universités à l'échelle du pays auront le privilège d'abriter. Avec 145 enseignants, dont 61 en sciences agronomiques, 51 en biologie, 20 en biotechnologie et 13 en halieutique, la faculté des sciences de la nature et de la vie dispose de 7 laboratoires de recherche où sont impliqués 119 chercheurs répartis à travers 30 équipes de recherche. Seule ombre à cet éloquent tableau : seulement 13 étudiants inscrits dans la filière halieutique et sciences de la mer, ce qui fait de ce département, celui où le ratio enseignant/enseignés est égal à «1», sans doute le ratio le plus irrationnel au monde. Une situation qui pourrait très vite évoluer eu égard aux besoins du pays dans le domaine des techniques d'élevage, sachant qu'à travers le monde, plus de 70% du poisson consommé provient des fermes aquacoles. Un enseignant chevronné soulignera qu'il «suffit de favoriser l'ouverture de masters et pourquoi ne pas réactiver les filières classiques de formation de techniciens et d'ingénieurs» ? Car, à l'évidence, ajoutera-t-il, à cette allure, cette filière est condamnée à disparaître.