Le mouvement de protestation a totalement paralysé l'ensemble des étudiants des filières scientifiques qui sont en pleine période d'examens. Ils étaient plus de 300 étudiants à se regrouper au niveau de la faculté des sciences afin de protester contre l'instauration du dernier décret présidentiel instaurant une nouvelle classification notamment dans le corps des ingénieurs d'Etats, des titulaires de masters et de magistères. Venus des départements d'architecture, du génie civil, des sciences agronomiques, des ressources halieutiques et des biotechnologies, ils ont totalement bloqué l'accès aux départements de biologie et d'agronomie sis à l'ex-ITA. Ce mouvement de protestation, qui est largement suivi, a totalement paralysé l'ensemble des étudiants des filières scientifiques qui sont en pleine période d'examens. Publié au journal officiel n°76 du 15 décembre 2010, ledit décret est dénoncé à la fois par les étudiants des grandes écoles que par ceux inscrits dans les filières classiques avec cursus «Bac+5» qui se retrouvent classés au même niveau que les titulaires de licence de type LMD, soit «Bac+3» que le ministère de l'Enseignement supérieur est en train de généraliser au pas de course. Expérimentation scientifique Les grévistes dénoncent l'instauration de cette nouvelle classification qui ne tient pas compte de la durée des études supérieures de graduation et de post-graduation. Ils notent que «les parcours pédagogiques et scientifiques franchis en vue de l'obtention des deux diplômes sont très différents», soulignant que «l'obtention d'une licence intervient à la suite de l'affichage d'un simple poster tandis que l'ingénieur d'Etat est obligé de faire une expérimentation scientifique, de rédiger un mémoire et de présenter une soutenance orale publique face à un jury d'examen». Autre grief, celui relatif à la durée de préparation du master et du magistère, le premier s'étalant sur cinq années – avec entre un à trois mois de stage pratique -, tandis que la préparation d'un magistère peut durer jusqu'à sept années de recherches. La révolte de ces étudiants est suivie avec beaucoup d'anxiété par les étudiants du LMD qui découvrent, à la lumière ce décret, la face cachée d'un système présenté par le MESRS comme la panacée. Ce que réfutent en bloc les étudiants relevant du système classique.