Les habitants et les usagers des routes des communes des Issers et Chabet El Ameur subissent au quotidien les nuisances dues à la dégradation des voies de la circulation. Le problème demeure depuis des années, et a même suscité plusieurs manifestations de rue, mais les pouvoirs publics demeurent sourds aux revendications des citoyens. Le tronçon de la RN68 qui traverse le centre-ville des Issers est carrément impraticable. «Les automobilistes mettent une demi-heure environ pour parcourir les quelques centaines de mètres allant de la RN 12 à Issers-ville», témoigne un chauffeur de taxi qui travaille sur cet axe. En effet des travaux de réalisation d'une conduite d'assainissement ont été engagés sur cette voie, déjà dégradée, depuis plus d'une année. Et les pouvoirs publics tardent à lancer une opération de réhabilitation de cet important axe routier (RN 68). «Je ne comprends pas les motivations réelles des autorités. Je pense qu'elles poussent délibérément au pourrissement dans cette région. Sinon comment expliquer qu'on ne soit pas en mesure de revêtir un tronçon de route d'un kilomètre environ lorsqu'on nous balance des sommes astronomiques en parlant de subventions accordées au développement local ? En tout cas, aux Issers il n'y a ni développement, ni autorités. Allez voir aussi la route de Timezrit de l'autre côté de la ville, c'est catastrophique», réagit notre interlocuteur. La même situation est vécue par la population de Chabet et les usagers de la RN68. En ville, de l'entrée est, en venant de Tizi Ghenif, jusqu'à la sortie sud (du coté de Tizi L'vir), la route est dans un état de délabrement total. Au niveau de la caserne de l'ANP, la RN68 est si dégradée que les automobilistes risquent d'y voir leurs véhicules subir des dégâts. Les nids-de-poule qui s'y forment gagnent en profondeur sous l'effet des eaux pluviales qui y stagnent. Celles-ci empêchent même d'apprécier la profondeur des trous pour ne pas y tomber. «En outre, l'endroit est tout barricadé et on n'a laissé que la partie dégradée de la route pour les automobilistes. C'est à penser que la lutte anti-terroriste dicte de faire subir le martyre au citoyen», réagit un transporteur qui relève qu' «on n'a même pas la possibilité de contourner cet endroit parce que c'est partout pareil».