Inauguré en 1996, le collège Chaibi Rabah, du village Ifalazen, est dans un état déplorable : des salles non chauffées, un mur de clôture menaçant de s'affaisser à tout moment, une peinture dégradée. Aussi, l'absence de préau est plus que pénalisante pour les 373 enfants fréquentant cet établissement. Les parents d'élèves se plaignent énormément des mauvaises conditions dans lesquelles sont reçues leurs progénitures. «En période hivernale, nos enfants souffrent le martyr, trompés et engourdis par le froid», déplore un parent d'élève. Cet établissement culmine à plus de 850 mètres d'altitude, c'est dire la vague de froid qui sévit dans cette région. L'association des parents d'élèves ne cesse de réitérer l'urgence d'aménager un préau et rejette la solution «conjoncturelle» autorisant les collégiens à s'abriter à l'intérieur du collège lorsqu'il pleut. Le transport scolaire pose aussi problème, puisque ne profitant pas à l'ensemble des élèves. Le seul bus assurant le ramassage scolaire dessert l'axe Tazrouts-Djenane-Ifalazen, sans les autres villages comme Sidi Yahia, Takhlidjt, Il Maten, Sidi Hadj Hussein, et Smaoune Oufella dont les élèves sont contraints à la marche ou à emprunter les bus privés. Une situation qui ne peut durer de l'avis des parents d'élèves, d'autant que le chantier de la cantine scolaire accuse un retard. Trente mois après le début des travaux, la demi-pension, dont l'ouverture a été promise par les autorités pour le début de l'année scolaire en cours, tarde à voir le jour. Pour le moment, les collégiens prennent leur mal en patience, et cassent la croûte avec des sandwichs ou des biscuits sous l'ombre des oliviers. En dépit de ces conditions défavorables, le CEM a pu décrocher la 21e place à l'échelle de la wilaya en terme de résultats, ce qui dicte le satisfecit des responsables du collège. Cependant, de son côté, l'association des parents d'élèves, par le biais de son président M. Yahia, dénonce le laisser-aller» des responsables du secteur.