La coordination des comités de villages de la commune d'Aït Khellili (Mekla), représentée par les présidents de ces derniers et non moins parents d'élèves (Aït Kheir, El Klaâ, Tandlest, Bouyala, Sahel, Akerrou, Agoulmim, etc.) interpelle, dans une lettre adressée au wali de Tizi Ouzou, sur l'absence d'un minimum de conditions de scolarité au CEM de la commune où sont affectés les 523 collégiens de ces villages. Cet établissement, qui n'a aucune commodité digne d'un collège, précisent-ils, a déjà été ouvert avec dix jours de retard, pour manque de tables et de chaises. Les élèves, qui s'attendaient, comme leurs parents d'ailleurs, à un grand soulagement, n'en ont trouvé qu'amertume, faisant craindre aux parents “un échec programmé et inévitable” à leurs enfants. Et pour cause, “ne possédant ni de cantine scolaire, alors que de nombreux élèves qui y sont affectés viennent de villages distants de plus de 5 km, ni de terrain de sport, une matière notée obligatoirement pour les classes de 4e AM, ni de préau, ni de moyens de transport scolaire, ni de chauffage en ce début d'hiver…, l'établissement n'est même pas alimenté en électricité et enregistre des irrégularités dans son alimentation en eau”, déplorent encore nos interlocuteurs.Ces derniers signalent en outre qu'ils recourraient, si aucune mesure n'est prise avant le 10 décembre prochain pour réunir le minimum de conditions pour cet établissement, à l'occupation du siège de la daïra de Mekla et y exiger le retour de leurs enfants au CEM Si-Abdellah de Djemâa Saharidj. “Ce constat a été exposé également aux responsables de la direction de l'éducation”, ont-ils précisé. S. Y.