«Le colonisateur ne voulait voir du Sahara que ses gisements pétrolifères et gaziers, occultant, de manière délibérée, son riche patrimoine qui certifie l'existence d'une civilisation plusieurs fois millénaire», a rappelé, ce dimanche, la directrice de l'Office National du Parc Culturel de Tindouf (ONPCT) à l'occasion de l'inauguration du mois du patrimoine. C'est dans cette optique que l'ONPCT a programmé des portes ouvertes sur le patrimoine de Tindouf à travers une exposition des «preuves matérielles [qui] illustrent le progrès civilisationnel et la richesse culturelle de cette partie du Sud-ouest algérien». Le wali, qui a procédé à l'ouverture officielle de cette manifestation, a reconnu l'apport de l'ONPCT qui, en une courte période (récemment créé) a réussi à récupérer, situer et inventorier autant de preuves sur le vaste territoire de la wilaya de Tindouf dont les frontières administratives limitent le Parc. «Il faut penser à des stations, vu l'étendue de la wilaya avec la collaboration de brigades de la Gendarmerie nationale pour préserver ces richesses et, d'autre part, impliquer les jeunes cadres de l'Office dans les opérations de restauration», a recommandé le wali. Pour la directrice de l'ONPCT qui a rappelé que le mois du patrimoine a été lancé le 19 avril par la direction de la Culture, cette manifestation, avec pour slogan «Patrimoine et mémoire pour ne pas oublier», a pour objectif de sensibiliser le public sur la valeur du patrimoine et la nécessité de le sauvegarder. «On doit tous s'unir pour protéger cet héritage», dira-t-elle. En plus de ces portes ouvertes de l'école du patrimoine, des différents concours et des sorties sur sites, une journée d'études est prévue pour le 13 du mois en cours avec la participation de spécialistes en la matière.