Au bonheur des amoureux du patrimoine culturel, l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ogebc), institution dépendant du ministère de la Culture, à qui est échue la prise en charge, à tous points de vue, du patrimoine culturel, vient d'investir la grande toile en lançant son site web : www. ogebc.dz. Un fenêtre virtuelle à partir de laquelle les internautes ont accès aux principaux volets touchant à la chose patrimoniale (préservation, sauvegarde, mise en valeur, médiatisation des événements…). Par souci didactique, le site web propose un certain nombre de rubriques visant à mettre en valeur les principales missions confiées à l'Ogebc, projet de la réhabilitation de la Casbah d'Alger en tête, ainsi que les sites et les musées y dépendant, dans le but de vulgariser un patrimoine dont la richesse et la variété contraste parfois avec une «indifférence» qu'il faudrait «soigner» au plus vite. Une petite fenêtre est consacré à la présentation des sites et monuments classés patrimoine mondial par l'Unesco (La Casbah d'Alger, Kalâa Beni Hammad, Timgad, Djemila, le Parc national du Tassili N'ajjers, Tipaza et la Valée du M'zab). Une autre rubrique est consacré à l'actualité du patrimoine, et les principaux événements le concernant (Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, mois du Patrimoine 2011, exposition sur le Patrimoine d'Alger «Richesse et Diversité…)». L'Algérie possède un patrimoine culturel riche et multiple représentant le brassage des différentes civilisations qui se sont succédé depuis les temps préhistoriques à nos jours. L'importance, la valeur et la notoriété de ce patrimoine dépassent nos frontières et font l'objet d'un partage civilisationnel avec les autres peuples à travers l'inscription d'une partie de celui-ci dans la liste du patrimoine mondial» explique dans son édito, Abdelouahab Zekagh, le directeur général de l'Office. D'où, poursuit-il : «La mise en place de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGBEC) participe aujourd'hui d'une nouvelle vision du patrimoine, celle qui considère ce bien comme une ressource économique intarissable, capable de contribuer au développement social, matériel et culturel. Une vision aussi qui tend à rapprocher deux impératifs qui semblent de prime abord antinomiques : la conservation et l'exploitation commerciale» Pour la petite histoire, bien explicitée dans le site, le 1er janvier 2007, l'Agence nationale d'Archéologie et de protection des sites et monuments historiques, créée en 1987, est transformée en Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), un établissement public à caractère industriel et commercial doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. L'Office est, entre autres, chargé «d'assurer la maintenance, l'entretien et le gardiennage des biens culturels protégés qui lui sont affectés». Il a, aussi pour mission «d'établir le cahier des charges d'utilisation et de réutilisation des biens culturels protégés, assurer l'animation culturelle au sein des biens culturels protégés par l'organisation de spectacles et de manifestations diverses : des journées d'études scientifiques et culturelles, séminaires, colloques, festivités, symposium…». Sa vocation est également d'«entreprendre la reproduction des biens culturels, mobiliers et immobiliers, sur tous supports à des fins commerciales en vue de la promotion, la connaissance et la vulgarisation du patrimoine culturel national». Et enfin, d' «assurer des missions de communication par la diffusion d'informations sous forme graphique ou audiovisuelle en direction des usagers du patrimoine culturel en Algérie et à l'étranger».