Ali Laskri est revenu, au cours du meeting qu'il a animé hier au théâtre régional de Béjaïa, sur les principales raisons qui ont amené son parti à être de la prochaine législature. Rejetant encore, «tel que rapporté dans la presse», toute rencontre de Hocine Aït Ahmed avec le pouvoir et ayant supposé pour finalité un accord de la participation du FFS au scrutin du 10 mai prochain. Et disqualifiant toute pertinence de la montée au créneau des «frères» à l'intérieur même du parti qui se sont élevés contre la participation, arguant à nouveau que celle-ci est le résultat d'une consultation à la base, le premier secrétaire du FFS reprend pour arguments, d'abord, la médiatisation et la tribune que permet la campagne pour «parler aux populations», avant «la fermeture» qui surviendra, dit-il, au lendemain des élections. C'est aussi une autre voix convoitée, «autre que la violence» celle mise en place «par le pouvoir», dans la gestion des conflits sociaux et la demande de droits émanant des populations. C'est aussi réinstaller «la primauté du politique» objectivant en ce sens la construction «d'un pouvoir et d'un contre-pouvoir». Un appel du pied est envoyé en direction des acteurs du mouvement national, les moudjahidine, les acteurs de 1963, les partis, les personnalités nationales pour se poser en front. Militant pour «un pluralisme sérieux», il décrie la dernière multiplication des sigles, qui n'est qu'une façon de semer «le doute et le flou» dans la rue et par conséquent à la «désintéresser de la chose politique». Et le risque encouru, pour Ali Laskri, c'est une configuration d'un «Parlement business». Le FFS entend déjouer un tel dévoiement par «un contrat» pour l'instauration, en substance, d'un Etat moderne et de droit.