Une cinquantaine d'agents de sécurité, qui assurent la faction de 733 logements Cnep-Immo, ont tenu, dans la matinée d'hier, un sit-in de protestation. Cela fait 4 mois qu'ils n'ont pas été payés, et pour couronner le tout, ils ont appris hier qu'ils ont été licenciés. Cela va de soi, ils jugent ce licenciement «d'abusif», d'où ce sit-in de protestation contre ce qu'ils appellent la «hogra». «Nous avons revendiqué une première fois nos droits, car nous n'avons pas perçu nos salaires pendant 7 mois. Promesse nous a été donnée en vue de la régularisation de notre situation». Mais, poursuit ce père de famille, «après nous avoir réglé 3 mois de salaires, on nous a signifié notre licenciement sans préavis». Cet autre agent de sécurité considère, pour sa part, que leur avenir est incertain face à de tels comportements. En effet, explique-t-il, «j'ai plusieurs années de travail accomplies. Marié et père de famille, me voilà aujourd'hui sans emploi, comment vais-je faire pour nourrir les miens ?», s'indigna-t-il. «On réclame nos 4 mois de salaires restants et notre réintégration», fait observer un autre travailleur visiblement excédé par son nouveau statut de chômeur. «Regardez, ils ont déjà pris la décision de nous remplacer. Transmettez notre message aux autorités locales pour être informées de notre situation», tempêtait-il encore. Pour rappel, ces mêmes agents avaient déjà protesté contre le non-paiement de leurs 7 mois de salaires en observant un regroupement sur les lieux, ceux-là mêmes qui abritent 733 logements au titre de la location-vente. Par ailleurs et pour plus d'objectivité, nous avons voulu connaître l'avis des responsables de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP) mais, 1er Mai oblige, les portes de l'administration étaient ce jour-là closes.