Les souscripteurs aux projets Aadl 2001 et 2002, dont les dossiers ont été confiés à la Cnep Immo, ont observé hier un sit-in devant le siège de cette entreprise à Oran. «Nous observons ce rassemblement tous les mardis pour nous faire entendre. Nous sommes lassés par les promesses non tenues depuis près de dix années», affirment des souscripteurs. Ces derniers dénoncent le silence ambigu des responsables de la Cnep qui leur refusent le droit de payer les traites échues et de leur donner des engagements fermes pour la livraison de leurs habitations. «Ce sont des projets inscrits au titre du programme présidentiel de 1 million de logements et nous avons trop attendu. C'est notre droit qu'ils se montrent raisonnables, qu'est-ce qu'ils attendent pour nous remettre nos actes de propriété à défaut de nous remettre les clés», notent avec dépit des souscripteurs rencontrés alors qu'ils observaient leur sit-in. Ces derniers ont souscrit au projet des 2044 logements Aadl, lancé en 2002 à Haï Yasmine et Haï Sabah à Oran. «Nous avions accueilli avec espoir la décision de confier nos dossiers à la Cnep Immo. Nos logements sont prêts depuis 2006 et pour une histoire de VRD non achevés on nous fait courir, ce n'est pas normal», diront-ils. Actuellement, les sites de 1002 et 794 logements sont prêts mais pour un problème de travaux de VRD, non encore achevés, les habitations n'ont pas été distribuées. «Qu'est-ce qu'ils attendent, qu'ils nous donnent au moins des explications claires, nous n'avons rien demandé d'autre», notent avec scepticisme des participants au sit-in, encadrés par un dispositif policier discret pour éviter tout débordement. «Actuellement, nous louons des habitations à raison de 15 ou 20 000 DA par mois, alors que nos logements sont prêts, c'est une aberration, nous attendons depuis fort longtemps, qu'ils aient au moins la correction de nous donner des explications convaincantes», affirment des souscripteurs qui ne manqueront pas de signaler que les responsables de la Cnep ont reçu à plusieurs reprises les membres de leur comité de représentants mais sans jamais leur fournir de motifs valables pouvant justifier, une fois de plus, les retards.