L'absence de l'ENTV retarde un meeting du PRA à Maghnia La salle Douniazad de Maghnia était pleine à craquer, mais le secrétaire national du PRA, Kamel Bensalem, aura eu cette élégance de faire patienter l'assistance en ces termes : «Nous attendons l'équipe de l'ENTV qui serait en route.» La caméra arrivera enfin, avec une heure de retard. On saura plus tard que si M. Bensalem n'avait pas téléphoné aux hauts responsables de la télé, cette équipe de la station d'Oran ne serait certainement pas venue. «C'est grave, là où je suis passé, l'équipe de l'ENTV était dans la salle une heure avant le meeting» dira-t-il à la fin de son discours.
«Gens de la santé, votez, je vous récompenserai !» Il faut croire que tous les coups sont permis pour amener, même avec des procédés peu recommandables, les Algériens à aller voter. Et comme toujours, l'inévitable Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, joue au grand rabatteur. A défaut de soigner son secteur malade de sa politique-spectacle, ce ministre intime l'ordre aux directeurs des CHU, des hôpitaux et autres structures de santé publique locales de ranger leur stéthoscope et prendre les porte-voix pour appeler à voter. En effet, il a convoqué hier après-midi tous les responsables de la santé des wilayas du centre pour leur dicter la conduite à tenir pour réussir «l'opération» du 10 mai. Mieux encore, le ministre a juré la main sur le cœur que les responsables de la santé des wilayas qui obtiendraient un bon score de participation seront récompensés… Diagnostic : gravement malade, le régime est irrémédiablement condamné.
La Casbah rend hommage à Cheïkh Omar Smaïl Le Café littéraire de la Fondation Casbah d'Alger a organisé en son siège de Bab J'did une conférence sur le mouvement réformiste musulman en Algérie et un hommage appuyé à Cheikh Omar Smaïl, principal fondateur de l'Association des Oulémas. Cette rencontre s'est déroulée en présence des membres de la famille de celui qui fut, avec ses compagnons, à l'origine de l'idée même de création, le 5 mai 1931 à Alger, de ce socle du réformisme musulman. Placé sous le signe du rétablissement dans ses droits historiques de cheikh Omar Smaïl et de la célébration du 81e anniversaire de l'association chère à cheikh Abdelhamid Ibn Badis, cet événement a mis l'accent sur le fait avéré que de nombreux historiens restituent des pans importants de la mémoire collective, bien loin de la vérité historique.