La dernière sortie médiatique de la direction de la JSM Béjaïa qui a décidé de mettre à l'écart cinq joueurs, à savoir Benchaïra, Maïza, Boucherit, Kacem et Maroci pour «atteinte à la sérénité du groupe» et en les accusant «d'avoir levé le pied face au MC Oran» n'a pas tardé à faire réagir les joueurs en question. En effet, quatre d'entre eux, Boucherit, Benchaïra, Maroci et Kacem en l'occurrence, ont tenu une conférence de presse hier où ils ont nié en bloc les accusations de la direction : «Nous avons décidé de tenir cette conférence de presse pour éclaircir certains choses à l'opinion publique. D'abord, on nie complètement les accusations du président qui ne sont pas fondées. On n'a jamais arrangé le match ou levé le pied comme le prétendent les dirigeants. Les arguments avancés sont faux et s'ils ont des preuves, ils n'ont qu'à les présenter. Nous avons toujours défendu avec sincérité les couleurs de l'équipe et notre éducation ne nous permet pas de faire ce genre de choses.» Le coach français, Alain Michel, n'a pas échappé aux attaques des joueurs Benchaïra et Boucherit qui déclarent : «L'entraîneur a déclaré que nous avons levé le pied. C'est faux. Cet entraîneur n'a aucune personnalité, car il a préféré aller voir la rencontre MCA-USMA à la veille d'un match important face au MCO. En plus de cela, il fait titulariser un joueur qui ne s'est pas entraîné durant toute la semaine. C'est un simple manager et affairiste qui n'a aucun niveau pour entraîner une équipe de Ligue 1.» De son côté, le milieu de terrain, Tayeb Maroci, a déclaré : «Je ne peux plus sortir de la maison, car ma vie est en danger. Un groupe de supporters s'est déplacé chez moi et m'a menacé dans mon domicile. Je crains pour ma personne.» Enfin, les joueurs ont tenu à déclarer qu'ils ne comptent pas remettre les pieds à la JSMB après tout ce qui s'est passé, tout en déclarant qu'ils tenteront de régler tout à l'amiable, notamment en ce qui concerne leur situation financière. Par ailleurs, la séance de la reprise a été marquée par l'agression de l'attaquant camerounais Yabeun, ainsi que le caillassage du véhicule de Si Mohamed.