«Les autorités algériennes ont recouru à des arrestations pour empêcher les gens de manifester dans la capitale pendant la période précédant les élections du 10 mai 2012», a déclaré l'ONG Human Rights Watch, hier dans un communiqué de presse. Les forces de sécurité continuent de placer en détention les citoyens qui essaient de manifester pacifiquement à Alger et ont empêché des gens d'arriver jusqu'à la ville car suspectés d'avoir l'intention de manifester, selon le communiqué. Parmi les personnes arrêtées ces dernières semaines, Hakim Addad, ancien secrétaire général du RAJ, qui est candidat du Front des forces socialistes (FFS), de même que Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC, Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Abdou Bendjoudi, militant du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), sans oublier l'affaire Kherba, rappelle-t-on. Par ailleurs, plusieurs groupes de jeunes ont été arrêtés en ville, notamment le 20 avril et nombreux autres ont été empêchés de gagner la capitale, selon divers témoignages rapportés dans ledit communiqué. «Si les autorités algériennes ont vraiment l'intention de respecter les droits humains et les réformes démocratiques, elles devraient assouplir les lois pour montrer qu'elles ne craignent pas de laisser les Algériens exercer leur droit de rassemblement», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.