Pour résorber l'habitat précaire et réduire la promiscuité qui fait souffrir les familles nombreuses habitant en milieu rural, un prestigieux programme, riche de 5000 unités, a été retenu pour la wilaya d'Oum El Bouaghi, une wilaya où la crise du logement bat son plein, et ce, en dépit de la construction de plusieurs centaines d'habitations. Ce qu'il y a lieu de souligner, c'est que le bidonville a été éradiqué, notamment à Aïn Beïda, où plus de 500 familles ont été recasées dernièrement. Cela dit, la daïra de Dhalaâ, située à 91 km à l'extrême est du chef-lieu de wilaya, et qui compte à elle seule 7171 habitants, a vécu durant la décennie écoulée un enclavement certain, exacerbé par le manque d'investissements et de débouchés au profit de la jeunesse. C'est dans la perspective de fixer les gens que l'habitat rural a focalisé l'intérêt des responsables. En effet, l'amélioration des conditions de vie des ruraux encouragera à coup sûr le retour des gens vers la campagne. Justement, la daïra de Dhalaâ compte en zones éparses 4203 personnes disséminées à travers Refraf, Regada, Benaïm, Ras Z'bar, Lekmine et Lehaguima. D'ailleurs, c'est dans ces mechtas qu'ont été bâtis les 32 logements ruraux. Quant à évoquer le programme 2006/2009, Dhalaâ compte réaliser 150 unités au profit des citoyens dont le bâti menace ruine ou nécessite de grosses réparations. Chaque logement rural nécessite une enveloppe de 50 millions de centimes. La commune de Dhalaâ, qui s'étend sur 204 km2, ne peut trouver son salut que dans le domaine agricole et à un degré moindre dans l'élevage ovin. Toutefois, elle détient un atout majeur qui consiste en l'existence d'une nappe phréatique à même de permettre l'irrigation de nombreux périmètres, d'autant que les terres de la région réussissent très bien à la culture maraîchère. De ce côté, il faut déplorer le manque d'investisseurs, sans lesquels aucun développement économique n'est possible.