Entrant dans le cadre du programme complémentaire, la wilaya d'Oum El Bouaghi a bénéficié d'un élogieux quota de 5 000 logements, dont 4 000 destinés à éradiquer l'habitat précaire et 1 000 autres au rural. Une enveloppe d'environ 600 milliards de centimes servira à la réalisation dudit programme. D'une part, ce projet renforcera, à court terme, le parc immobilier et réduira, d'autre part, la précarité dont souffrent nombre de villes de la wilaya, comme Aïn Fakroun, Aïn Beïda et même le chef-lieu Oum El Bouaghi, où des logements, datant de l'ère coloniale, abritent encore des familles. Pour en revenir à la précarité, signalons que l'un des plus anciens quartiers de Aïn Beïda, en l'occurrence la cité des Résistants, ressemble à un bidonville où les maisons se bousculent dans un fatras de ruelles, dont certaines ne disposent même pas de trottoirs. Un autre quartier de Meskiana mérite d'être signalé : il s'agit de la cité Emir Abdelkader, appelé communément GMS (groupement motorisé de sécurité), et ayant appartenu à l'armée coloniale. Avec le recouvrement de l'Indépendance, les habitations de ce quartier ont servi et servent encore à abriter des familles, lequel quartier est dans un état de délabrement avancé. Outre cela, les ruelles ne sont pas goudronnées et les trottoirs inexistants. La ville de Aïn Fakroun, en dehors des grandes rues (RN 10 et la route menant à Aïn M'lila), connaît le même phénomène : des ruelles sinueuses, des trottoirs sans revêtement, des maisons à l'apparence hideuse… En somme, des quartiers sans attrait, ne répondant guère aux normes urbanistiques en usage. Malgré les nombreux programmes dont a bénéficié la wilaya en matière de logements, le déficit reste énorme, d'autant que chaque année de nouvelles demandes atterrissent au niveau des daïras. Des demandes émanant de nouvelles familles rendent caduque toute politique de logement.