Du 24 au 26 mai, la maison de la culture de Biskra a abrité des journées intitulées «Portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale». Cette manifestation annuelle, organisée par le groupement de la wilaya de Biskra, a permis d'exposer au grand public les moyens techniques et logistiques utilisés par les éléments de ce corps constitué dans le cadre de ses multiples missions de protection des personnes et des biens, de lutte contre toutes les formes de criminalité et de sécurisation des agglomérations et des routes. La Gendarmerie nationale participe aussi à des campagnes de sensibilisation et de prévention des délits routiers et des fléaux sociaux liés à la toxicomanie, à la conduite en état d'ébriété et à la délinquance juvénile. L'institution dispose aussi d'une brigade de recherches et d'investigations, d'une police scientifique et de matériels à la pointe de la technologie, a-t-on pu apprendre. A voir la forte affluence des jeunes des deux sexes qui ont assailli la salle d'exposition et ses alentours où des gendarmes animent des stands, l'attrait de l'uniforme et les perspectives d'une carrière dans ce corps de sécurité restent intacts chez cette frange de la population qui y voit «un métier d'avenir». D'ailleurs, beaucoup parmi les intéressés n'ont pas été avares en interrogations sur les modalités d'engagement et les critères de sélection pour intégrer les rangs de la Gendarmerie nationale. Apparemment, ce sont les motards et la brigade canine qui ont le plus de succès auprès des jeunes. Défendre la veuve et l'orphelin, poursuivre les malfaiteurs au guidon d'un engin à deux-roues, réprimer les trafiquants de drogue et de toutes autres produits interdits avec l'aide d'un auxiliaire animal sont des images fortement ancrées dans l'esprit de la jeunesse. «Je n'ai pas pu intégrer le corps des gardes républicains à cause de 2 cm, j'espère que je pourrai devenir gendarme», a confié un jeune rencontré sur les lieux. Une jeune fille a déploré, quant à elle, l'absence de la gente féminine dans les rangs de la gendarmerie et le peu d'opportunités de recrutement offertes aux filles. Beaucoup d'entre elles n'hésiteraient pas, selon leurs dires, à s'engager, pourvu que les portes leurs soient effectivement ouvertes. En marge de cette manifestation, le lieutenant-colonel Abdelkrim Remli, chef du groupement de la wilaya de Biskra, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté un bilan exhaustif des activités de ses hommes durant le premier trimestre de l'année en cours. «En recourant aux techniques d'investigation de la police scientifique, du recoupement des informations, de l'étude minutieuse du mode opératoire et de l'exploitation de tous les indices (sang, salives, cheveux, empreintes digitales, traces de pas et de pneu …) relevés sur les scènes de crime, nos enquêteurs ont pu élucider toutes les affaires d'homicide ayant marqué le début de l'année 2012», a dit le conférencier. A propos des malfaiteurs agissant en bandes organisées, spécialisées dans le trafic de drogue, les cambriolages, le vol de voitures ou la contrebande, il assure que ce genre de criminalité organisée est en nette régression. Ce qui n'est pas le cas des accidents de la route lesquels, a-t-il indiqué, connaissent une augmentation fulgurante et cela en dépit des efforts déployés par l'Etat pour en atténuer le nombre.