Les ruptures prolongées de l'alimentation des ménages en eau potable se suivent et se ressemblent. Les habitants de la ville de Chelghoum Laïd ne savent plus sur quel pied danser avec une autre crise du précieux liquide qui dure déjà près d'une semaine, et de surcroît en plein été. Les perturbations récurrentes font les choux gras des colporteurs d'eau, qui se frottent les mains devant cette énième aubaine. L'eau de M'chira, censée provenir d'une source naturelle, est écoulée à coups de jerricans et de toutes sortes d'ustensiles. Les robinets sont toujours à sec au moment de la remise de ce papier, que l'ADE informe par le biais d'un communiqué laconique que l'interruption durera deux ou trois autres jours, à partir d'hier (samedi). Comme quoi, les services de l'Algérienne des eaux font dans l'approximation et ne sont donc jamais catégoriques quant à la date exacte du rétablissement de la situation. Contacté par téléphone, le responsable local de l'ADE s'est limité à expliquer qu' «un piquage irrégulier au niveau de la bâche à eau de la cité des 500 Logements est à l'origine de la défection». Et d'ajouter: «A cette contrainte s'est greffée l'éclatement de la canalisation principale d'un château d'eau d'une capacité de stockage de 2000 m3.» La plupart des habitants questionnés sont d'un avis tout autre. Selon eux, «les responsables en charge d'un secteur si stratégique font preuve d'imprévoyance et d'incompétence. Sinon comment expliquer, que par l'impéritie, le fait que l'on mette une semaine, voire plus, pour réparer une canalisation défectueuse». Pénalisés au plus haut point, les abonnés ne sont pourtant pas au bout de leurs peines.