La protestation soutenue, suivie d'innombrables appels de détresse, d'une trentaine de téléconseillers au centre d'appel d'Algérie Télécom de Constantine, contre des conditions de travail qu'ils estiment «inhumaines», a soulevé une véritable armada répressive de la part de leur hiérarchie, en l'occurrence le délégué régional des télécommunications (DRT). Dans une pétition adressée à notre rédaction, ces jeunes employés se disent plus que jamais décidés à faire valoir leurs droits. Ils ont été hier destinataires d'une mise en demeure de la part du DRT (dont nous détenons une copie), formulée comme suit : «(…) au cas où vous n'obtempéreriez pas à mon injonction, je serais dans la regrettable obligation de prendre à votre égard une sanction disciplinaire du 3ème degré, conformément aux dispositions du règlement intérieur de l'entreprise… » Non content de les avoir humiliés l'avant-veille (comme rapporté dans notre précédente édition), ce responsable, disent ces jeunes, ignore totalement notre marasme et nos appels à l'aide. «Nous demandons une valorisation de nos diplômes et de nos compétences, avec de meilleures conditions de travail et le droit aux mutations après 6 ans d'un véritable esclavage qui a entraîné bien des maladies chez la plupart d'entre nous», insistent-ils. Hier, ils ont porté leurs doléances auprès de l'inspection de travail.