Les cours du pétrole ont repris leur ascension enregistrant de nouveaux records, après le court repli de jeudi. Hier, le pétrole brut sur le marché américain a atteint un record absolu à 43,80 dollars le baril à la clôture. A Londres, le brent s'est rapproché de la barre des 40 dollars, avec une cote à 39,90 dollars en séance, soit à 1 dollar environ de son record historique établi au mois d'octobre 1990 à 40,95 dollars en séance. Les précédents records dataient de mercredi avec 43,05 dollars pour le light sweed crude à New York, et 39,68 dollars pour le brent à Londres. Jeudi, les prix s'étaient calmés après les propos rassurants du ministère russe de la Justice qui avait indiqué que les ventes de pétrole de la compagnie Ioukos ne seraient pas interrompues. Mercredi, la compagnie russe avait provoqué une tempête sur les marchés, en annonçant que ses livraisons de pétrole allaient être stoppées suite à un ordre de justice. Les risques d'une absence de la production développée par Ioukos (1,7 mbj) continuent toujours d'influer sur les marchés après le mouvement vers la hausse de vendredi. D'autres facteurs continuent d'alimenter ce mouvement haussier. Le principal semble être la forte demande constatée depuis la fin de l'année 2003 en provenance de la Chine, de l'Inde, mais aussi des Etats-Unis, d'Europe et du Japon, dont les économies semblent reprendre sérieusement le chemin de la croissance. L'activité des fonds d'investissements alimentent ce mouvement haussier en développant une activité spéculative sans précédent. Les facteurs géopolitiques et les risques constatés au Moyen-Orient ajoutent à cette nervosité du marché qui craint une rupture importante des approvisionnements. A cela s'ajoute l'incapacité des pays producteurs, qu'ils soient membres de l'OPEP ou non, d'accroître leur offre en pétrole.