Le comédien Rachid Farès, décédé mercredi à Alger à l'âge de 56 ans d'une crise cardiaque, a été inhumé hier après-midi au cimetière de Garidi (Alger) en présence d'une foule nombreuse, composée notamment de ses proches, d'artistes et d'admirateurs. Très peinés de perdre un camarade parti si tôt, les artistes présents saluent, dans des réactions à APS, l'ami, le professionnel et le militant de la culture qui n'hésitait jamais à exprimer haut et fort ses positions de principe pour le renouveau de la profession. Tous gardent du défunt le souvenir d'un comédien talentueux, d'un passionné et d'un défenseur du cinéma, sans jamais manquer de souligner son sens profond de la dignité, malgré une situation sociale personnelle «difficile». Ils regrettent aussi que le potentiel artistique de Rachid Farès n'ait pas été exploité à sa juste valeur. «Voilà un parcours très riche mais pas beau», résume à sa façon le comédien Fawzi Saïchi. «Le cinéma comme la télévision n'ont pas su exploiter les immenses capacités artistiques de ce comédien très sobre, mais qui ne mâchait pas ses mots lorsqu'il s'agissait de défendre bec et ongles le métier d'acteur», soutient-il.