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Une passion du plateau et des planches fauchée
La culture endeuillée par le décès du comédien Rachid Farès
Publié dans La Tribune le 22 - 06 - 2012

La peine, la tristesse profonde, le sentiment d'un parcours brisé en plein envol, étaient fortement présents, jeudi dernier, lors de l'inhumation au cimetière de Garidi de l'acteur Rachid Farès, tragiquement décédé, mercredi dernier à Alger, à l'âge de 56 ans suite à une crise cardiaque. Ils étaient nombreux, admirateurs anonymes, artistes et proches, venus l'accompagner à sa dernière demeure. La plupart de ses compagnons de parcours ont salué «l'ami, le professionnel et le militant de la culture qui n'hésitait jamais à exprimer haut et fort ses positions de principe pour le renouveau de la profession», rapporte l'APS. Dans un ultime hommage, ses amis ont tenus à rappeler son talent, sa passion pour le cinéma dont il était l'un des défenseurs les plus passionnés et surtout son inaltérable sens de la dignité malgré une situation sociale difficile. La tristesse avait aussi un goût amer du regret, celle du sentiment d'inachevé, car le potentiel artistique de Rachid Farès n'avait pas été utilisé à sa juste valeur. Le comédien Fawzi Saïchi explique : «Le cinéma, comme la télévision, n'a pas su exploiter les immenses capacités artistiques de ce comédien très sobre mais qui ne mâchait pas ses mots, lorsqu'il s'agit de défendre bec et ongle le métier d'acteur». Pour Belkacem Hadjadj, dont le film Le Bouchon produit en 1976 a marqué les débuts de l'artiste disparu, a salué «la rage et la passion qu'avait Rachid Farés pour le métier de comédien, tout en s'arrangeant pour trouver sa place, par le verbe et par la force des bras, dans le monde ardu du cinéma». De son côté l'acteur Ahmed Benaïssa rendra hommage à un homme au talent infini plein d'humour et d'un amour illimité pour le cinéma et la vie. «Rachid Farès était un homme d'une grande sensibilité et plein de générosité. La seule haine qu'il avait, c'était envers la méchanceté grasse et gratuite. Incontestablement, il a marqué le cinéma algérien par son tempérament, sa personnalité et son charisme», dira-t-il. Un visage expressif, une voix rauque, une démarche à l'image de son caractère anticonformiste et rebelle, Rachid Farès avait les traits pour être un acteur et un comédien hors normes. Son rôle dans le populaire film le Clandestin de Benamar Bekhti, le révéla au grand public dans le personnage de «la grande gueule, toujours au cœur de l'action», personnage qu'il ne cessera d'incarner aussi bien dans les longs métrages et les feuilletons télévisuels que sur les planches. Sur grand écran, on le retrouve notamment dans Morituri de Okacha Touita, le Thé d'Ania de Saïd Ould Khelifa, les Ailes cassées Roshd Djigouadi et L'envers du miroir de NadiaChérabi. Sa dernière apparition a été dans le film Mustapha Ben Boulaïd de Ahmed Rachedi, aux côtés de Hassan Kachache et Slimane Benaïssa. Après avoir interprété de nombreux rôles, Rachid Farés décrochera enfin, en 2007, le Fennec d'or de la meilleure interprétation masculine dans le feuilleton El Awda. Il brillera également sur les planches et donnera la réplique à de grands noms du 4e art à l'instar de Sid Ahmed Agoumi, Ahmed Benaïssa et Sonia, qui a su tirer le meilleur du comédien dans Nuit de divorce. Mercredi dernier, quand la triste nouvelle est tombée en fin d'après-midi, les réseaux sociaux ont vite fait de s'en faire l'écho. Parmi les premiers à l'annoncer Bachir Derrais écrit sur son
compte : «C'est avec douleur et tristesse que je vous annonce le décès de notre ami, l'acteur Rachid Farés, connu pour sa gentillesse, son bon caractère, toujours souriant, accueillant. Notre ami Rachid n'avait aucun revenu et vivait avec sa sœur.» S'ensuivent descentaines de partages et de commentaires de personnalité du monde de la culture et des anonymes. Chacun apporte son témoignage sur cet «homme, généreux, grand comédien, symbole de la Redjla Citadine et inoubliable dans son rôle dans le Clandestin». «Sa passion pour le cinéma et ses talents sur les planches ne doivent occulter le fait qu'il vivait modestement, pour ne pas dire pauvre, mais en toute dignité. Malheureusement, c'est une situation commune à de nombreux artistes algériens qui n'ont souvent pas leurs propres maison, à l'instar du défunt qui vivait chez sa sœur», résume un facebookiste... Adieu l'artiste. Repose en paix.
S. A.


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