Outre l'aspect évaluatif du rendez-vous qui se veut une opportunité de cerner les difficultés rencontrées par les différents partenaires, d'autres questions non moins pertinentes - telles la non- domiciliation, qui est en voie d'application dans la ville de Mila en attendant son extension à l'ensemble des officines de la wilaya, la mise en œuvre du livret du tiers payant, le droit de substitution du pharmacien et le transfert des données sur disquette - ont été décortiquées par les présents. Mais c'est l'utilisation du médicament générique qui est la préoccupation majeure des pharmaciens d'officine, quoique le directeur de la CNAS, le docteur Acheuk Youcef Chawki, en vante les retombées positives : maintien de l'équilibre financier de l'organisme assureur, préservation de la santé du citoyen et promotion de la notion d'éducation sanitaire. « Le médicament générique n'est pas un sous-produit, comparativement au princeps, en plus de l'avantage de ses prix. Les pays riches et ceux du Nord consomment plus de 50% de médicaments génériques, alors qu'en Algérie la moyenne est à peine à 20% », soulignera-t-il. S'agissant de l'augmentation de la marge bénéficiaire sur le médicament générique, le directeur de la CNAS rassurera qu'un accord en ce sens a été donné par le ministère de tutelle. En réponse aux interrogations concernant l'instauration du contrôle systématique à l'endroit des malades chroniques âgés de moins de 75 ans et dont le montant de l'ordonnance est supérieur à 1500 DA, le premier responsable de la CNAS rétorquera que cette disposition a été conclue d'un commun accord avec le SNAPO par souci, surtout, de juguler les prescriptions de complaisance et faire reculer la fraude. « Preuve en est que celle-ci a régressé de 30%, soit l'économie de 30 millions de dinars qui, sans la radicalisation des mesures de contrôle afin de contrecarrer les dépassements relevés, seraient partis en l'air », dira-t-il.