El Omaria, commune et daïra de la wilaya de Médéa, a vécu ces dernières heures des retrouvailles avec l'histoire. Un riche programme de festivités concocté par des associations locales, la maison de jeunes, en collaboration étroite avec l'APC. Des journées commémoratives ont vu un programme qui a débuté par une riche exposition sur les faits historiques notamment des coupures de presse et des photographies. Des conférences-débats d'historiens ainsi que des témoignages ont apporté toute la lumière sur les événements de la région qui a vu naître l'un des plus grands acteurs de notre lutte armée. Le colonel Tayeb Bougasmi dit Si Tayeb El Djoughlali, à qui un hommage a été rendu par sa ville natale, est né en 1916, dans la région d'El Omaria. Après des études coraniques, il devient imam de la mosquée. En 1924, il est membre de la faction Louzna. En 1936, imprégné par des idées éminemment fortes de libérer son pays, Si Tayeb intègre le Parti du peuple algérien (PPA). En 1949, il est capturé dans la région de Tablat et est condamné par la justice coloniale à verser une amende de 400 anciens francs. Dans les chefs d'inculpation, il lui est reproché, particulièrement, l'attentat du bureau de vote en 1945. En 1954, il rejoint la lutte armée où il se fait remarquer par son caractère nationaliste et de fiday. Après la mort de Si El Haouès et Amirouche, il est nommé responsable de la région Centre. Il meurt dans la région de Djelfa en 1959, après un dur combat contre les troupes coloniales. Il était âgé de 43 ans.