Une action de sensibilisation a été menée hier. les associations comptent crééer un réseau national de lutte contre le SIDA. La place du Square Port Saïd (Front de mer) a accueilli, samedi, des stands de sensibilisation et de prévention contre le sida. Soutenue par l'APC d'Oran, l'initiative a été entreprise par l'Association du planning familial (APF) et portée par des associations locales (collectif des associations d'Oran : Afepec, Bel Horizon, Souk d'Oran, Smile, Fard, Sdh) et des associations nationales telles que Anis d'Annaba et l'Etoile Culturelle d'Akbou. Plus tôt dans la journée, une réunion des partenaires a eu lieu au siège de l'association Bel Horizon pour discuter des stratégies et des projets à venir. «Nous souhaitons aboutir à la création d'un réseau national spécialisé dans la lutte contre le sida par des actions collectives, et nous pensons que seule une dynamique d'interactivité dans le milieu associatif algérien pourrait nous conduire à cela», explique Riad Kheddam, le coordinateur de l'événement. C'est aussi l'occasion de faire le bilan et la capitalisation du «mouvement» de la lutte contre la maladie : «Les tabous tombent et plus rapidement qu'on ne l'espérait. Aujourd'hui, les gens viennent à nous et saluent notre travail de proximité. Beaucoup de jeunes s'engagent à nos côtés», reprend-il. Distribution de tracts et de manuels de poche sur les modes de transmission, de protection et sur le dépistage ; présentations théâtrales et dialogue avec les passants, l'activité visait aussi à «fêter autrement le cinquantenaire de l'indépendance nationale en mettant la lumière sur les véritables problématiques et les défis auxquels doit faire face l'Etat algérien. La prise en charge des malades et l'accès aux soins sont aujourd'hui au centre des préoccupations du citoyen». L'événement, organisé en plein mois de juin, vise aussi à sortir la lutte contre le sida de l'évènementiel concentré sur le mois de décembre et de rappeler l'importance de la question au plan national et international et la nécessité, donc, d'un travail continu et d'une vision stratégique. Le débat était aussi à la transformation des modes classiques de la prévention et à l'innovation dans la formation des éducateurs par le renforcement de leurs capacités en communication externe et la transmission par pairs. L'événement, porté par des associations aux lignes directrices différentes, a été aussi l'occasion de transcender la rigidité des limites dans la lutte contre le sida et de tisser le lien avec d'autres pôles de la lutte citoyenne à l'instar de la lutte pour les droits des femmes, représentée dans l'événement par les associations Afepec (Association féministe pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté) et l'association Fard (Femmes algériennes revendiquant leurs droits).