Initié par l'association religieuse de la zaouïa de Cheurfa n'Baloul, dans la commune d'Azazga, à 40 km à l'est de Tizi Ouzou, le colloque national sur Cheikh Arezki Cherfaoui Zouaoui El Azhari, de son vrai nom Gazou Arezki, s'est clôturé jeudi dernier au village natal de l'éminent théologien. Les autorités locales et de daïra, les représentants du ministère des affaires religieuses et des waqfs, le directeur de wilaya des affaires religieuses, ainsi que des invités venus de diverses régions de la wilaya et du pays étaient présents à cette rencontre. Avant l'ouverture du colloque, les animateurs de la zaouïa de Sidi Bahloul et de la coordination des comités de villages ont invité leurs hôtes à dévoiler la plaque commémorative relatant le parcours du cheikh, fixée à l'entrée de sa vieille maison natale restaurée, puis à visiter celle-ci. Invité à prendre la parole, le chef de daïra d'Azazga dira que malgré sa disparition il y a 68 ans, cheikh Arezki Cherfaoui, qui a beaucoup enseigné le Coran, vient d'être immortalisé pour ses œuvres. Il a demandé ainsi à multiplier ce genre de rencontres pour faire connaître davantage cet érudit. De son côté, le président de l'APC d'Azazga a déploré le fait qu'un cheikh du rang d'Arezki Cherfaoui soit oublié dans son pays, alors qu'il est très connu en Egypte et en d'autres nations. Le directeur des affaires religieuses exprimera lui toute sa fierté d'évoquer «cette sommité du savoir religieux», rappelant que de par sa soif de toujours s'instruire, cheikh Arezki n'avait pas hésité à rejoindre Djamaâ El Azhar (au Caire). L'orateur a sollicité devant l'assistance tous ceux qui seraient en possession d'écrits du cheikh à les mettre à la disposition de la zaouïa de Sidi Bahloul en vue de faire profiter tout le monde des œuvres de l'éminent cheikh. Un des membres de la famille du regretté nous apprend avoir pu dénicher quelques documents (manuscrits et livres) appartenant à son aïeul, dont la modeste maison traditionnelle renferme encore une petite armoire (bibliothèque) contenant des ouvrages qu'il utilisait. Par ailleurs, un des membres de la zaouïa nous dira sa «conviction personnelle qu'on a tendance, dans notre pays, à vouloir nous détourner de l'islam sain de nos authentiques savants, qui ont fait leurs preuves dans le monde entier quant à la pureté de notre religion. L'objectif est certainement d'incruster dans les esprits un autre modèle, importé et incompatible…». Né en 1877, Cheikh Arezki Cherfaoui, dont la grande mosquée de Tizi Ouzou porte aujourd'hui le nom, est décédé en 1944. Il avait alors 67 ans.