Un véritable réseau de narcotrafiquants vient d'être démantelé par les éléments de la Gendarmerie nationale de Mostaganem. Il s'agit de 3 hommes et de 2 femmes dont l'âge varie entre 24 et 31 ans, originaires de Maghnia et de Khémis Miliana, dans la wilaya d'Aïn Defla. L'interpellation se serait effectuée en deux temps. Dans un premier temps, les gendarmes en faction à l'entrée ouest de la petite bourgade d'Aïn Nouissy, à 17 km au sud ouest de Mostaganem, interceptent un véhicule de marque Kia Picanto immatriculé à Alger avec à son bord un couple au-dessus de tout soupçon. En effet, pour passer inaperçu et ne pas attirer l'attention des services de sécurité, la femme avait une grossesse avancée que nos sources évaluent à plus de six mois. Une fouille minutieuse du véhicule permet aux gendarmes de découvrir un paquet contenant 2,7 kg de cannabis traité. L'interrogatoire des deux suspects permet aux gendarmes de mettre des noms sur les autres membres du réseau installé à Maghnia et qui alimente la filière depuis la frontière marocaine à destination de la wilaya d'Aïn Defla. Après avoir obtenu l'autorisation d'extension de l'enquête et après avoir recouru à un stratagème, les gendarmes parviennent sans encombre à la source du réseau. C'est là qu'ils parviennent à remonter la filière et à arrêter les deux autres acolytes ainsi qu'une autre femme. Les gendarmes mettent alors la main sur un paquet de 10,8 kg de cannabis que les dealers s'apprêtaient à écouler à leurs comparses d'El Khemis. Selon des sources proches de l'enquête, les deux femmes seraient originaires de la localité de Bousfer, dans la corniche oranaise. L'une d'elles serait asthmatique tandis que celle interceptée à Aïn Nouissy était enceinte de six mois. Deux subterfuges qui devraient permettre aux membres du réseau de tromper la vigilance des services chargés de la lutte contre le commerce des stupéfiants. Le trajet emprunté par ces trafiquants pour joindre Maghnia et Aïn Defla est pour le moins original. En effet, le choix de ces chemins de traverse, même s'ils sont plus longs, s'explique par le fait qu'ils sont moins fréquentés que les routes nationales ou que l'autoroute Est-Ouest, donc moins surveillés. Les 5 prévenus devraient comparaître mercredi dernier devant le procureur de la république de Mostaganem pour constitution de bandes de malfaiteurs, détention et vente de stupéfiants.