Des individus armés ont ciblé, hier matin vers 8h, le célibatorium de police par des tirs de hebheb (mortier artisanal). La ville d'Azeffoun, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, a été le théâtre d'un attentat terroriste, hier matin. Un groupe d'individus armés a attaqué le célibatorium de police, une infrastructure mitoyenne avec le siège de la sûreté de daïra d'Azeffoun. Vers 8h, des individus armés, postés sur une colline, ont ciblé cette structure de police par des tirs de hebheb (mortier artisanal), nous ont précisé des sources locales qui ajoutent que le célibatorium de la police a été partiellement endommagé. Dans cette attaque, trois policiers, dont le chef de sûreté de daïra, ont été blessés. Ils ont été évacués vers l'hôpital de la ville, mais leurs jours sont hors de danger, selon les mêmes sources. Des éléments des forces de sécurité ont répliqué à cette attaque terroriste, ce qui a poussé les assaillants à se replier vers les forêts environnantes. Dès lors, une vaste opération de recherche a été enclenchée par les forces combinées des services de sécurité afin de venir à bout des auteurs de cette attaque qui a engendré un climat de psychose et de panique dans la ville d'Azeffoun, surtout en cette période d'affluence des estivants. Hier, en fin d'après-midi, le ratissage se poursuivait toujours, mais aucune information n'a filtré sur le bilan de cette opération. Des militaires, en grand renfort, selon des citoyens de la commune, se sont déployés dans la forêt qui s'étend entre Azeffoun, Aghribs, Aït Chaffaâ et Zekri, pour passer au peigne fin les endroits susceptibles de servir de lieux de transit ou de repli aux groupes armés qui opèrent dans la région. La ville d'Azeffoun a été plusieurs fois secouée par des actes terroristes, ces derniers mois. Pour rappel, trois bombes de fabrication artisanale avaient explosé, en l'espace de 72 heures, au lieudit Ath Nâayen, à 700 m au sud de la ville, en mai dernier. Ces attentats à la bombe avaient fait trois morts parmi les éléments de la caserne de la Marine nationale. Par ailleurs, notons que les sbires de l'ex-GSPC ciblent, ces derniers temps, les structures de police à l'aide du mortier artisanal (hebheb), comme l'attaque perpétrée, le 19 juin dernier, contre le siège de la BMPJ des Ouacifs, à 40 km au sud de Tizi Ouzou. Cet acte terroriste avait, pour rappel, coûté la vie à deux policiers. Lors de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, début juillet en cours, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, avait estimé que ces actes terroristes sont «des actions-surprise». «Il n'y a pas de groupes terroristes supplémentaires en Kabylie», avait-il laissé entendre avant de souligner la nécessité de la reconstitution des réseaux de renseignement qui est, selon lui, l'une des armes efficaces pour combattre les groupes armés qui écument les maquis en Kabylie.