La marche des gardes communaux vers la capitale a une fois de plus été stoppée par les forces de l'ordre. Si la confrontation n'a pas eu lieu cette fois-ci, les manifestants restent déterminés à se faire entendre. La bataille s'est surtout livrée autour du nombre de participants au mouvement. Un important dispositif de sécurité a été installé ce jeudi à Boufarik, par la gendarmerie nationale, afin de contrecarrer la marche des gardes communaux. Ces derniers devaient rejoindre, dès jeudi tôt dans la matinée et à partir de leur lieu de campement à Blida, la capitale via l'autoroute pour faire valoir leurs droits. Qu'elle n'a pas été leur surprise lorsqu'ils ont été empêchés de continuer leur marche au niveau de Boufarik. La gendarmerie nationale y mobilise d'ailleurs (ce jeudi et probablement même pour les autres jours), tous ses moyens humains et matériels pour éviter aux gardes communaux de continuer leur marche et de pénétrer dans la capitale. Chose qui n'a pas eu lieu lors de la première marche où les gardes communaux ont pu arrivé jusqu'aux portes d'Alger. Ce chamboulement a causé d'ailleurs une grande anarchie dans la circulation routière dans la région de Blida. Bouteflika appelé à agir Actuellement, les protestataires campent dans une ferme jouxtant l'autoroute, en attendant de décider de leur sort. « On a évité, à tout prix, les affrontements. Notre mouvement est pacifiste et on ne veut pas entendre parler de perte humaine des deux côtés. On campe sous des tentes et il est fort probable qu'on passe le Ramadhan dans ce lieu en cas de persistance du black out », déclare Hakim Chouaib, coordinateur national de la garde communale. Et de poursuivre: « Les nouvelles promesses quant à la prise en charge de notre retraite sont humiliantes à l'encontre de ceux qui ont passé leur vie au maquis pour la sécurité du pays. On veut un statut digne de ce nom et surtout l'implication officielle du président de la République. On exige qu'il nous parle, une manière de reconnaître nos sacrifices et nos revendications ». Notre interlocuteur atteste que l'affluence des gardes communaux vers leur nouveau lieu de campement se fait d'une manière progressive. Jeudi à 15h00, Hakim Chouaib parle de la mobilisation de plus de 20 000 gardes communaux sur place. Une information infirmée par la gendarmerie nationale. « La situation est maîtrisable et ils ne sont environ que 3000 personnes à camper à Boufarik », annonce le commandant de la gendarmerie chargé de cette affaire.