Les actes honteux d'agression caractérisée au sein de l'institution sanitaire ont tendance à être banalisés, malgré la gravité du problème. C'est dans ce sens qu'une soixantaine de fonctionnaires de l'EPH (corps médical et paramédical) ont observé un sit-in, jeudi dernier, à l'intérieur de l'enceinte de ladite structure, en guise de soutien au directeur de l'établissement, agressé physiquement par un agent préposé à la sécurité, le 11 juillet passé. «Nous dénonçons sans ambages cet acte innommable commis à l'intérieur de l'hôpital et exigeons des autorités concernées la mise en place d'un véritable dispositif de sécurisation aussi bien des fonctionnaires que de l'institution elle-même», a martelé, le docteur Khemissa Berkane, chef de bureau local du syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp). Les représentants du syndicat algérien des paramédicaux (SAP) abondent dans le même sens et déclarent: «Nous sommes indignés et profondément touchés dans notre amour-propre par cette grave et lâche agression sur la personne du directeur.» Dans la foulée, des cadres syndicaux et des médecins ont fait part des multiples dysfonctionnements, qui jugulent la bonne marche de l'hôpital et l'amélioration de la prise en charge du malade. «Et pour preuve, ont-ils tonné, l'EPH ne dispose ni d'un économe ni d'un DRH et encore moins d'un chargé du département des services sanitaires (DDS), alors que les voies de communication sont totalement inexistantes». A noter qu'il n'y a pas longtemps, des cas d'agression sur des médecins de garde ont été signalés. Pour rappel, l'agression de la victime s'est soldée par une double fracture du nez et la délivrance d'un certificat d'incapacité de 29 jours.