Au-delà de faire découvrir quelques facettes du patrimoine culturel, artisanal et artistique du pays, ce festival qui ambitionne, selon ses organisateurs, de devenir à long terme de portée international, fait sien la cause des artisans d'art. En collaboration avec l'APC d'El-Kseur et de l'ensemble des associations d'Ait-Garet ainsi que de l'association touristique Tiklat, l'association Taourirt-nnegh, du village Taourirt-Saïd Arab d'Ait Garet (El-Kseur) a tenu les 12, 13 et 14 juillet la deuxième édition de son festival culturel d'été.Diverses activités, consacrées essentiellement à la mise en valeur des traditions ancestrales, ont été au programme de ce rendez-vous qui a fait, le temps d'un week-end, de la région d'Ait Garet une destination pour de nombreux visiteurs. L'école primaire Messaoudi Ali qui a abrité l'essentiel des activités n'a pas désempli durant ces trois jours, malgré les fortes chaleurs enregistrées. Les stands d'expositions-vente d'objets d'art traditionnel et le stand de dégustation des plats traditionnels ont fait le bonheur de beaucoup de visiteurs. «Les produits artisanaux et artistiques exposés sont très intéressants. Les exposants forcent l'admiration, on doit les aider et les encourager» nous déclare l'un des visiteurs rencontrés sur les lieux. Les exposants issus de différentes localités de la wilaya et de régions du pays (Ouargla, Ghardaïa, Tazmalt, El-Kseur…) ont tous une longue expérience derrière eux, mais butent sur diverses contingences les empêchant d'avoir de grandes perspectives. «On n'a pas de local et on n'a ni diplôme ni attestation malgré nos multiples produits» nous dit un couple travaillant dans la fabrication d'objet de fantaisie destinés pour les touristes. Ainsi, au-delà de faire découvrir quelques facettes du patrimoine culturel, artisanal et artistique du pays, ce festival qui ambitionne, selon les organisateurs, de devenir à long terme de portée international, fait sien la cause des artisans d'art. «Le développement local et le tourisme ne peuvent trouver leur plein essor que dans la prise en charge sérieuse de tous nos métiers artisanaux. Ce festival, à bien des égards et malgré les quelques aléas organisationnels, a tenu son pari, celui de faire honneur à la tradition dans son sens le plus large. Les autorités doivent encourager davantage ce type de rendez-vous» nous déclare Bazizi Mourad, membre de l'association Tiklat. Atmani Makhlouf, président de l'association organisatrice, nous dira de son coté que le principal objectif poursuivi à travers ce festival, c'est de montrer que le vrai développement ne peut se faire qu'en prolongeant et en développant nos traditions qu'elles soient économiques, culturelles, sociales ou autres et non en se noyant dans des traditions importées. «C'est une œuvre de grande haleine, nous faisons donc appel à tous les enfants de la localité qu'ils soient résidents ou non à nous prêter main forte pour faire de ce festival une institution qui se perpétuera de génération en génération» conclut-il. Par sa volonté à encourager les métiers traditionnels et à promouvoir le tourisme de montagne par l'organisation notamment de visites guidées sur les sites touristiques de la région (grottes, nécropole d'ibarissen..) ce festival est promis à un bel avenir. «Vivre aux couleurs locales» est en tout cas, le message fort exprimé par ce festival qui a fait le bonheur des quelque 2000 visiteurs qu'il a accueillis.